nourrissement hivernal

consommation des ruches

démarrage printanier

la saison a bel et bien démarré en basse Provence. Les amandiers sont en pleine floraison.

la saison est encore en avance cette année. L'automne chaud et pluvieux a permis d'hiverner des belles colonies. L'hiver a été très court soit 3 semaines en janvier de grand froid. Les températures de février sont déjà bien en dessus des normales depuis quelques dizaines de jours. Il ne faudra pas être en retard pour les visites de printemps car les colonies sont déjà bien populeuses. Au plus tôt la visite est faite, au plus les colonies sont petites, au plus c'est facile et rapide. Toutefois il faudra attendre que le thermomètre affiche des températures supérieure à 20°C. Il y a donc un compromis a trouver et qui n'est pas toujours évident selon les années.


surveillance poids des ruches

La consommation était de l'ordre de 1 à 2kg par mois jusqu'à présent.

Avec les premières floraison de noisetiers, amandiers, romarin.... apportant principalement du pollen, la ponte s'accentue. Les colonies consomment environ 1kg par semaine alors que la nature ne produit que très peu de nectar. Mais certaines souches très pondeuses peuvent aller jusqu'à 300g par jour...

 

Nous surveillons donc beaucoup la météo et les possibles retour de froid. Les colonies démarrant très tôt étant déjà sur 6 cadres de couvain n'ont que 4 cadres de provisions avec ceux de rive souvent bien entamés. 15 jours de pluie ou de froid arrivée soudain engendre une augmentation de la consommation et les colonies se retrouve dans l'obligation, dans un souci de survie, de diminuer ou stopper la ponte voir manger les larves. Nous intervenons et nourrissons afin d'éviter cela et permettre aux colonies de continuer à prospérer et d'arriver populeuses sur la miellée de lavande.

C'est pourquoi, la encore nous préférons des races ou souche qui démarrent plus "piano" et vont donc plus "sano". Mais les colonies démarrant très tôt et flirtant avec la carence, étant très populeuse, ont l'avantage d'avoir plus de chance de récolter du romarin et/ou de l'acacia.

 

Je compare souvent le nourrissement à l'arrosage du potager. Pas indispensable pour la survie, sauf en cas de longue période de mauvais temps, mais permettant d'avoir de belle colonie...

 

Nous nourrissons soit au candi soit au sirop concentré en sucre de betterave en fonction des températures.

Le sirop est stocké tout proche du nid a couvain mais les petites colonies ne sont pas sur de le prendre comme il faut. De plus il peut provoquer pillage. C'est pourquoi il est important de repérer toutes les colonies défaillantes avant.

 

 

De plus chaque intervention sur les ruches a une conséquence qu'il faut savoir mesurer. Même si ce n'est pas du sirop de stimulation, le sirop concentré continue a développé la colonie. Une colonie non nourri, voyant ses provisions réduire, diminuerai sa ponte. Or nous sommes toujours en hiver et la miellée de romarin est encore loin. Nous essayons donc de respecter une courbe naturelle de poids de ruche. Je dis essayer car nous normalisons alors que chaque ruche en fonction de sa reine a un comportement différent. Au final, Les ruches doivent peser de moins en moins lourd car le miel est remplacé par du couvain plus léger.

nourrir ou pas nourrir

Beaucoup se demande pourquoi l'apiculture d'aujourd'hui nourri autant.

 

Tout d'abord les colonies consomment plus qu'avant. Les reines pondent plus qu'avant pour compenser les pertes engendrées par varroa, la pollution.... et ces abeilles qui ne naitront pas ou mourrons très vites ont été élevé par une bouillie larvaire fabriquée par du miel et du pollen. Il y a qu'a voir le nombre d'abeille morte devant les ruches alors qu'on sait qu'une vieille abeille comme un chien va mourrir très loin de sa ruche.

Ensuite certaines souches d'abeille importées ou croisées se révèlent être d'excellentes productrices et éleveuses mais très, voir trop gourmandes pour notre écotype méditerranéen.

 

Toutefois, nous ne nourrissons pas toutes nos colonies. Un bon tiers, probablement de la noire provençale, plus ou moins résistante au varroa, n'est quasiment jamais nourri. Un autre tiers est nourri dans la proportion d'environ 4kg par an. Sans ce nourrissement la colonie vivrait sans problème mais produirait beaucoup moins de miel. Enfin un dernier tiers est nourri sans quoi les colonies ne passerait pas l'hiver ou les grandes périodes de sécheresse et retour de froid printanier. Malgré leur défaut nous ne changeons pas les reines. La diversité génétique est pour nous un atout. Malgré ça nous essayons au maximum de sélectionner, élever et multiplier des souches plutôt noire provençale afin d'avoir un cheptel adapté et peu gourmand.

 

 

observations des ruches

Avec le candi apporté le mois dernier. On peut constater différent cas de figures.

La quantité restante renseigne sur la force de la colonie. Ici un pain de 2kg et voilà ce qu'il en reste un mois après.

La quantité doit être comparée. En fonction des températures et des années elles ira plus ou moins vite mais on sera quelles sont les belles ruches, les moyennes et les petites et dans quelle proportion.

la manière dont il est mangé. Ici on constate des petits trous avec comme du sucre en poudre tout autour. Les colonies petites, malades, bourdoneuses ou les vieilles reines mangent le candi ainsi.

Un pain quasiment intacte. Si la température est correcte. Il ne faut pas hésiter à ouvrir la ruche. Ici une toute petite colonie n'ayant plus de ponte. Afin d'éviter un pillage certain nous l'avons enlevé du rucher. Parfois nous partitionnons et retournons le candi sur les têtes de cadres car ces colonies n'ont pas la force de monter le chercher.


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