1ères visites et premiers constats...

saison précoce avec déjà une miellée intense

Toujours de plus en plus tôt avec des hivers toujours de plus en plus doux, les visites de printemps 2021 battent à nouveau un record de précocité.

 

D'un côté, il y a les joies avec de belles ruches déjà sur 7 ou 8 cadres de couvain. Le temps devraient être ensoleillé et sec pour les multiples floraisons d'amandiers, buis et romarin qui se cumulent actuellement. La pluviométrie a été correct cet hiver. Par conséquent ça mielle déjà très fort sur certains secteurs. On en profite donc pour faire bâtir un maximum, contrôler l'essaimage mais la pose des premières hausses est inévitables.

20 à 30% de mortalité sur certains ruchers

Mais il y a aussi les déceptions.

Le taux de mortalité sur certains ruchers est 2 à 3 fois supérieur à la normale.

Les craintes et constats de cet été se sont malheureusement confirmés.

Rien d'alarmant pour le moment car cela concerne surtout les ruchers transhumants mais le constat est fréquent chez beaucoup d'apiculteurs provençaux.

hypothèse de l'intoxication

Bien entendu l'hypothèse de l'intoxication est avancée par bon nombre d'apiculteur. Ce sont notamment les apiculteurs ayant transhumé sur le plateau d'Albion qui dès août ont alerté sur de possible problème. En effet, les ruches étaient étonnamment vides et peu abeillés alors que la saison lavande semblait prometteuse. Personnellement je ne crois pas à cet supposition pour expliquer, du moins, la majorité des pertes. Mais il est vrai que les mauvaises habitudes de certains ont tendance à revenir. Je me suis en effet embrouillé quelques fois suite à des désherbages chimiques très tardifs, fin avril voir mi mai, alors que les floraisons des adventices étaient très importantes. De plus, nous avons fait analyser nos cires de corps cette année et on retrouve malheureusement des fongicides sur des ruches pourtant dans des zones peu traités.

varroas ?

L'ADAPI avait très tôt alerté sur une infestation varroa très importante cet été, la plus élevé depuis que l'observatoire lavande a été mis en place soit une dizaine d'année. Nous avons redoublé d'effort pour soigner nos ruchers alors que les champs de lavande n'étaient pas tous coupés. Mais le mal étaient déjà bien ancré. 1 mois après la pose des inserts, les couvains semblaient encore symptomatiques d'une infestation.

Selon moi une des pistes explicatives pourrait venir de la généralisation des traitements à l'acide oxalique. Certes ce médicament donne de bon résultat, supérieur à 95% d'efficacité en absence de couvain, mais tombe à moins de 50% avec ne serait ce qu'un petit cadre de couvain operculé.  Or en Provence, la période sans couvain est souvent inexistante. L'ADAPI essaye de se pencher sur le problème avec des retraits de couvain ou autres méthodes mais notre gouvernement lui facilite pas la tâche.... Bref

Le printemps capricieux a également accentué le phénomène avec des colonies moins populeuses mais un varroa qui n'a sans doute pas ralenti sa progression. Enfin, tous le monde le sait, la miellée de lavande réduit énormément les populations d'abeilles et par conséquent augmente encore plus le ration varroa/abeille. Enfin, la reprise de ponte automnale a été très tôt cette année et dès la mi aout les varroas avaient de quoi se multiplier... traiter avec ne serait ce que 2 semaines de retard et le constat est encore pire.

adaptation de nos pratiques

Tout d'abord, suite aux analyses de cire nous allons donc augmenter notre fréquence de changement de cire. Actuellement nous changeons 2 à 3 cires par an. Nous allons tenter d'en changer 3 à 4 selon les colonies. Cela à un coût pour la colonie et l'apiculteur. Il va falloir nourrir et donner un substitut de pollen à certaines ruches qui n'arriveront à tout bâtir.

 

Ensuite ce constat de surmortalité nous l'observons depuis quelques années sur les ruchers hivernants en basse Provence. Nous avons donc opté depuis quelques temps à des transhumances printanières et non plus automnales. Les ruchers transhumants hivernent en Haute-Provence. Ici, nous avons une rupture de ponte mais une fenêtre de traitement qui ne cesse de réduire. Le taux de mortalité est bien inférieur mais cela à également un coût. Tout d'abord la logistique est parfois compliquée car il faut transhumer très tôt en février, période ou en haute-Provence il peut faire des nuits très froides avec des chemins encore bien boueux alors que plus au sud c'est l'explosion florale. Ensuite, nous constatons que les colonies transhumées en février sont beaucoup moins développées que celles hivernants dans les bouches du Rhône. On peut donc faire une croix sur une éventuelle récolte de romarin.

 

 

 

 

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élevage des faux bourdons et cadres à mâles

diversité génétique Vs contrôle de sa génétique

Dans beaucoup de filière l'homme a réussi à maîtriser une génétique mais l'abeille ne se laisse pas dompter si facilement et c'est tant mieux.

 

Seul les grand éleveurs, dans des zones bien spécifiques et avec des méthodes très poussées peuvent grandement orienter les fécondations afin de maitriser une génétique.

 

Mais l'apiculteur lambda, élevant juste pour son renouvellement de cheptel, fait plus du bricolage qu'autre chose. Pas très grave car un cheptel bâtard est plus contraignant pour l'apiculteur (mais aussi plus plaisant), mais surement plus bénéfique à long terme pour la nature que la recherche a tout prix d'une race pure et soit disante parfaite.

 

Toutefois, pro buck, pro noire, caucasienne, italo-cauca.... bref chacun a ses penchants et cherche plus ou moins le contrôle d'une génétique avec notamment l'introduction de cadre à mâle.

ou placer le cadre à mâles ?

mâles pondus au centre de la grappe
mâles pondus au centre de la grappe

En théorie, les mâles sont pondus en périphérie du couvain car ils ont besoin de moins de chaleur. Il serait donc judicieux de placer le cadre à mâle en bordure du couvain.

 

Mais les mâles sont en  pleine maturité sexuelle que 40 jours environs après leurs naissances.

Par conséquent, le cadre à mâles doit être insérer et pondu 9 semaines avant les fécondations soit 6 semaines environ avant le greffage ou conception des essaims. Cela nous renvoi donc très tôt durant la saison avec de fréquents coup de froid.

Or lors de ces coups de froid, la grappe se resserre et le couvain de mâle en bordure est le premier exposé. Et les études montrent que lors de ces coups de froid la quantité de spermatozoïde et leur viabilité sont grandement diminués.

 

Nous avons donc opté depuis quelques années à l'introduction de cadre à mâle au centre du couvain. Les connaissances actuelles sur le monde apicole sont trop faibles pour affirmer que cette solution est la bonne mais les résultats de terrain sont bien meilleurs avec des reines à plus grande longévité.

isolement spatial Vs isolement temporel

Saturer l'environnement de mâles en mettant quelques ruches avec des cadres à mâles sur son rucher d'élevage est loin d'être suffisant.

Donc a moins d'avoir un isolement spatiale comme par exemple être sur une île, il est très difficile de garder ses mâles sur son rucher. En effet, les mâles n'ont pas de ruche attitrée et peuvent parcourir des dizaines de kilomètre allant de rucher en rucher à la recherche essentiellement de reine à féconder. 4 semaines après l'introduction du cadre à mâle, ces derniers voleront très loin et n'attendront pas 2 semaines votre greffage ou conception d'essaim.

 

En Provence, il y a une telle densité de ruche avec une grande hétérogénéité de race que l'isolement spatial est presque impossible. il faudra donc opter pour un isolement temporelle. Par exemple, préparer ses ruches à mâle en basse Provence et transhumer ses mâles plus au nord ou les mâles naturellement présent ne sont pas encore matures sexuellement.

comment garder ses faux bourdons sur son rucher ?

mâle nouveau né
mâle nouveau né

Nous faisons des essaims artificiels en basse Provence 3 semaines après la ponte du cadre à mâle. Nous y insérons notre cadre à mâles. Nous ramenons tous nos essaims avec cadre à mâle en Haute-Provence.

Les mâles naîtront dans les jours qui suivent et commenceront à voler une semaine après. Les mâles quitteront beaucoup moins le rucher car ils sentiront les reines vierges prêtent à naître.

Ces mâles nouveau nés féconderont donc nos séries d'essaims plus tardives.

Ces essaims doivent être très garnis en miel car les mâles consomment beaucoup et à la moindre carence ils seront les premiers sortis.

 

interrogations et imperfection de la méthode

cadres à faux bourdons
cadres à faux bourdons

Malgré le fait qu'en théorie, il n'y a pas de mâle mature, cette première série d'essaim arrive bel et bien à se faire féconder. Les reines parcourent elles des dizaines de kilomètre pour aller à ces fameux lieux de rassemblement ? se font elles féconder par les quelques mâles qui passent l'hiver dans les ruchers de Provence ? se font elles féconder à défaut par nos mâles matures sexuellement avec un peu de retard ?....

 

il y a d'ailleurs confusion dans la littérature entre maturité sexuelle 2 semaines après naissance et pleine maturité sexuelle 40 jours après naissance.

 

Malgré ces imperfections de la méthode, je pense que l'environnement est plus ou moins saturé par nos faux bourdons pour les séries d'essaim suivantes. Et même si un voisin apiculteur avec une génétique opposée fait de même, le brassage génétique que cela sous entend ne peut être que bénéfique.

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comment avoir 100% de réussite aux essaims

Tout d'abord, il faut savoir que lorsqu'on fait un essaim, les colonies édifient un grand nombre de cellule royale. Ce nombre dépend de plusieurs facteurs comme la nourriture disponible (pollen et et miel), la quantité d'abeille et notamment de nourrice, les facteurs météorologiques.... Nous faisons les essaims sur 3 cadres de couvain Langstroth et il n'est pas rare d'avoir plus de 30 cellules royales!!!

 

La plupart des colonies ne conserveront qu'une seule reine. Mais quelques unes d'entre elles vont conserver plusieurs reines et vont essaimer. C'est ce qu'on appelle des essaims secondaires ou essaims avec reines vierges.

 

Ces essaims secondaires sortent entre le 15è et le 18è jours après avoir fait l'essaim. C'est pourquoi, une fois nos essaims fait, nous allons tous les soirs entre le 15è et le 18è jours chercher d'éventuels essaims secondaires. Il se pose généralement à guère plus de 10m du rucher d'essaim. On en trouve entre 15 et 20% par rapport au nombre d'essaim fait. Et étonnamment le nombre d'essaim trouvé, correspond au nombre d'essaim bourdonneux. Il nous suffit alors de réunir les essaims secondaires, souvent plus petits, avec les essaims bourdonneux pour avoir un bel essaim et 100% de réussite. Réunion faites bien plus tard, une fois les pontes établies...

 

Il est important de savoir que les essaims sortent même sous la pluie mais très rarement quand il fait froid. S'il fait très chaud on peut voir des essaims secondaires dès le 14è jours. Inversement, s'il fait froid entre le 15è et le 18è jour, on peut voir des essaims sortir jusqu'au 21è jour.

 

De plus, on connait pas très bien les facteurs qui font que tel ou tel essaim essaime. En effet, on pourrait croire que faire des essaims avec moins d'abeille n'essaimeront pas mais il n'en est rien. Nous faisons des essaims sur 1 cadres de couvain et il arrive qu'ils essaiment également. Il y a des super soeurs dans la ruche, peut être se joignent elles aux reines dont elles sont issues du même père ? es ce génétique ?.... bref les hypothèses ne manquent pas. Mais ce qui est sûr c'est qu'il faut éviter de nourrir liquide ou stimuler tant que les essaims secondaires ne sont pas sortis. Donc mieux vaut prévoir des cadres de miel ou un pain de candi au risque de se trouver avec 30 ou 40% d'essaims secondaires voir des tertiaires tout petits.

 

Enfin la période idéale pour faire les essaims et les fécondations est le mois de mai (avril pour le pourtour méditerranéen). Faire les essaims trop tôt c'est s'exposer à un retour de froid et des fécondations catastrophiques. L'adage des saints de glace que tous les jardiniers connaissent est valable pour les apiculteurs. Nous avons fait, comme beaucoup, une série d'essaim dès fin mars, au vue de la météo très printanière. Avec, le retour de froid du mois d'avril, la réussite de cette série d'essaim avoisine les 90%. Rien d'alarmant car nous sommes en Provence et il y a toujours quelques journées correctes. Mais il faudra s'attendre à de nombreux remérage dès cet automne et au printemps prochain car une réussite est complète que si la reine a été fécondé par beaucoup de mâle et pond à minima 3 ans.

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l'indicateur cire gaufrée

révélateur de la dynamique et de la santé d'une colonie

à la visite de printemps nous insérons systématiquement à toutes les ruches une cire gaufrée en rive du couvain.

Lors de l'ouverture suivante c'est à dire pour la pose de hausse, la cire gaufrée sera le seul cadre que nous vérifierons.

En effet, une colonie en bonne santé et dynamique bâtie. Seul la vitesse varie en fonction des ressources et de la population.

Par conséquence, nous ne posons pas la hausse tant que la cire gaufrée n'est pas bâtie. Parfois, la pose de la hausse est évidente. La colonie est sur 8 cadres de couvain et n'a plus de place. Mais souvent, on se retrouve avec des cas entre deux. La colonie est pleine ou déborde d'abeille (photo ci-dessus), il fait beau et ça mielle.... mais pas forcément sur 8 cadres de couvain. C'est alors que l'indicateur cire gaufrée nous aide à décider.

 

Lorsque la cire gaufrée n'est pas étirée, cela interpelle. Nous vérifions tout d'abord s'il y a toujours une reine en ponte. Un accident lors de la visite a pu arriver. Ensuite nous vérifions le couvain. Une maladie a pu apparaitre dont les causes peuvent être multiples (varroas, intoxication, carence, âge de la reine...). Enfin nous vérifions les provisions et notamment le miel.

cires gaufrés peu étirées en Haute-Provence

Lors de nos passages pour poser les hausses en Haute-Provence, les cires gaufrées étaient très peu étirées, voir pas du tout. On peut même voir que certaines cires étirées sont légèrement marrons. En effet, les colonies n'arrivent pas à fabriquer de la cire, alors elles réutilisent la veille déjà présente dans la ruche. Lorsque ce constat se généralise sur un rucher c'est qu'il y a manque de provision.

Avec les chaleurs de février et mars, les colonies ont redémarré la ponte grâce aux réserves. Mais la nature qui prend généralement le relais a fortement ralenti avec une baisse significative des températures notamment nocturne. On se retrouve donc avec des colonies vides de miel et développées au point de mériter la hausse (ou déjà  avec). Comme dit dans un précédent post, la question du nourrissement se pose généralement en avril/mai à la suite de conditions météorologiques particulières.

 

Même vides, les colonies ne risquent pas leur survie car les semaines ont de belles journées. Mais nous avons tout de même décidé de nourrir en grande quantité les ruchers de Haute-Provence. En effet, les ruches vides ont tendances à essaimer, probablement dans un instinct de survie. De plus, ce nourrissement permettra aux colonies de bâtir ce cire gaufrée et ainsi continuer d'agrandir leur surface de couvain. Un rucher test n'a pas été nourri. La ponte va stagner ou diminuer et repartira de plus belles lorsque les fleurs sortiront en grande quantité (généralement en mai). On pourra alors faire un bilan qui est loin d'être évident.

 

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"stratégies" des colonies face aux miellées

Après avoir jeté un rapide coup d'oeil aux premières hausses posées il y a 3-4 semaines, le constat est souvent bien différent d'une ruche à l'autre.

Certaines ont déjà rempli presqu'une hausse Langstroth de miel alors que d'autres sont montées en hausse pondre 6 à 8 cadres de couvain.

Les colonies ne réagissent donc pas du tout de la même façon lors des miellées notamment printanière. Habituellement, lors de la miellée de romarin, la part de ruche pondant peu et préférant amasser du miel est faible par rapport aux colonies préférant utiliser la miellée pour, dans un premier temps, augmenter sa population. 

Cette année, la tendance semble être inversée. On ne fera peut être pas autant d'essaim qu'espérer. On aura, par contre, du miel pour tenir jusqu'à la miellée de lavande et affronter un éventuel coup de froid ou sécheresse. 

 

Une des hypothèse est que selon moi il n'y a pas assez de fleurs pollinifères pour permettre aux colonies de pondre une quinzaine de cadres Langstroth de couvain. En effet, le romarin est faiblement pollinifère mais plutôt nectarifère. De plus, sa floraison est très précoce cette année en comparaison des autres plantes comme les amandiers, le buis ou les pissenlits. Habituellement, la floraison du romarin intervient pendant le pic de floraison printanière. Mais cette année la floraison a commencé avant même les amandiers et est surement déjà sur la fin. Le mistral, très fréquent, a peut être aussi joué son rôle en séchant la couche supérieure et limitant le nombre de fleur.

 

Chaque saison est différente et a sa part d'adaptation. Sur ces ruches pleines de romarin, nous avons prélevé quelques cadres de miel et introduit des cadres vides pour permettre la ponte. Avec l'arrivée du pic floral et du très pollinifère cyste, les cadres seront vraisemblablement pondues la semaine prochaine. Nous pourrons faire alors nos essaims, tout en gardant des ruches productives.

 

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premières visites et premier constat....

Comme prévu, cette année est très avance. Les ruchers du pourtour méditerranéen ont déjà des hausses. Certes nous sommes en Langstroth mais c'est un record de précocité sachant que les amandiers commencent juste à fleurir.

 

On est bien loin d'avoir fini toutes les visites de printemps mais on peut dresser un premier constat.

La mortalité hivernale est constante de l'ordre de 10% (non valeur incluses). Mais des ruches mortes avec du couvain ou des non valeurs très petites, symptomatiques du varroa réapparaissent après plusieurs années sans. Ces ruches étaient d'ailleurs populeuses avec 6 cadres de couvain à la visite d'automne.

Les tests réalisés par la FNOSAD depuis plusieurs années montrait déjà une grande hétérogénéité de l'efficacité du médicament Apivar en 2017. Des colonies avaient encore 500 varroas résiduels après les 10 semaines de traitement!!!

L'an dernier en Provence, on a été un peu épargné avec un vrai blocage de ponte estival dû à la sécheresse. On a donc hiverné des petites colonies mais saines et il semble que ce soit bien mieux pour elles.

Mais cette année la reprise de ponte a été très intense dès la fin de la floraison de la lavande jusqu'aux derniers jours de l'automne. Il n'y a jamais eu de période sans trop de couvain en basse Provence et sans un encagement de reine, le rappel à l'acide oxalique n'a pas du trop faire effet.

Au final, les ruches dont l'efficacité a été correcte sont très développées avec du miel en grande quantité et déjà des hausses posées. Mais on peut voir que certaines ruches ont subi une pression varroa trop importante. Avec l'arrivée des beaux jours et des fleurs tout va rentrer dans l'ordre mais pour quelques unes il faudra réunir au plus tôt.

Ce premier constat devra se confirmer une fois toutes les visites finies. Il faudra attendre la visite des ruchers sédentaires qui pondent moins et bloquent la ponte pour tirer quelques conclusions. Mais il interroge sur une remise en question de nos pratiques. L'encagement de reine avec traitement à l'acide oxalique (ou autre) me semble inéluctable. Selon moi, au plus il y a de couvain pendant la présence des bandelettes, au plus l'efficacité est aléatoire. Toutefois, ce constat est peut être simplement dû à une année exceptionnellement pluvieuse et les années à venir nous le dirons

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notre méthode de sélection

respecter les lois de la nature

Un des fondements de note sélection est de ne surtout pas changer les reines.

 

Nous avons des colonies dont l'essaim a été fait dans les années 2000 voir 1990 pour la plus veille. On ne parle plus de bonne reine mais de bonne lignée car une ruche qui est toujours en vie 20 ans plus tard est forcément plus ou moins résistante, adaptée, nettoyeuse.... On ne fait donc pas de tests de couvain congelé, d'amassage... car selon nous, il décontextualise la ruche en lien avec son environnement. La nature opère donc pour nous, une première sélection.

Parmi ces "dinosaures" soit une petite quarantaine de colonie sur plus de 1000!!! Nous réalisons une deuxième sélection. On élimine provisoirement les colonies dont le couvain ne donne pas satisfaction. Ce sont probablement des reines dans leur 3è année. Les colonies ayant un bon ratio entre production de miel et consommation annuelle seront nos souches. Ce ne sont pas les plus productives du cheptel mais nous avons constaté que ces ruches sont les plus régulières en terme de production, bonne ou mauvaise année. Les colonies produisant un peu moins de miel ou étant nourries l'hiver seront nos ruches à mâle.

 

Vis a vis du changement de reine annuel, cette méthode a des inconvénients certains comme sa longueur à mettre en place, l'hétérogénéité du cheptel, production inférieure... mais sur le long voir très long terme nous pensons que cela sera largement bénéfique.

ne pas oublier la part d'innée lors du greffage

Actuellement, en apiculture on est persuadé que l'abeille devient reine non pas par l'innée mais par l'acquis. Autrement dit, c'est en étant nourri à la gelée royale qu'une larve quelconque deviendra l'élu. On pense même, que c'est avec une abondante gelée royale que la reine va être de qualité.... L'inverse est sans doute vrai mais ce postulat est loin d'être évident.

 

Il ne faut pas oublier, que lorsqu'on fait un essaim, les abeilles élèvent un grand nombre de cellule royale. Il y a des combats et autres mécanismes de sélection pour en retenir qu'une seule (ou quelques unes en cas d'essaims secondaires). C'est par ces mécanismes de sélection que la part d'innée entre en jeu. La reine vainqueur du concours à forcément des caractères génétiques qui lui ont permis de gagner. Lorsque nous faisons nos nucléis, nous introduisons 3 voir 4 cellules royales afin de recréer ces combats qui sélectionneront la meilleure d'entre elles. Au plus on mets de cellule, au meilleure est la sélection. c'est pourquoi il est important de greffer un nombre largement supérieur aux besoins.

 

 

De plus, rien ne prouve que des jeux de phéromones entrent en jeu et permettent aux abeilles d'élever telles ou telles larves et non celle d'à côté. Principe de précaution, la moitié de nos essaims sont fait "à l'ancienne" sans greffage. 3 cadres de couvain et un de provision dans une caisse, on laisse faire et on vérifie 2 mois plus tard.

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utilité de doubler par dessous

En apiculture il y a beaucoup de croyances populaires, ou peut être des vérités chez un apiculteur, à une période précise, avec tel race.... mais qui ne se vérifient pas du tout chez un autre.

J'ai souvent entendu dire de doubler la hausse par dessous pour faciliter le travail des abeilles et augmenter la production.

 

L'ADAPI, au cours d'une expérience, a placé 5 balances sur un de nos ruchers. Les ruches semblaient relativement homogènes. J'en ai donc profiter pour en doubler deux par dessous (ruche 3 et 4). Il est bien sur difficile de tirer une conclusion sur une expérience avec seulement 5 ruches sur une année. Mais je reste persuadé que doubler par dessous au vue de la pénibilité que cela représente n'est pas utile. Si gain il y a et même ça je ne suis pas convaincu.

Pourtant il est vrai que lors de la récolte la hausse du dessous était bien plus pleine!!! Mais ce constat est un trompe l'oeil....

Une Langstroth 9 cadres c'est 30kg de miel bien pleine. Quand on double, les hausses ne sont jamais pleine à 100%. Elle font entre 20 et 25kg de miel mais pourtant tous les cadres sont remplis et commencent a être operculés. Selon moi, en doublant par dessous les colonies attaquent à stocker dans la hausse vide alors qu'en doublant par dessus, les abeilles finissent de bien remplir la hausse pleine. Au final en doublant par dessus on récolte une hausse de 25/30kg et une hausse de 5/10kg alors qu'en doublant par dessous on va récolter une hausse de 20/25kg et une hausse de 10/15kg. On croit que doubler par dessous a été utile mais la vérité de la balance est incontestable.

De ce constat, on peut cependant dire que doubler par dessous peut s'avérer utile entre miéllées afin de séparer au maximum des miels différents.

Après lorsqu'il y a plusieurs hausses la donne est peut être différentes...

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transvasement essaim sur cadres

Lorsqu'on achète un essaim sur cadre, il va falloir le transvaser dans sa ruche.

Rien de compliquer dans cette opération ou il suffit de transférer les cadres de la ruchette à la ruche en les laissant dans le même ordre et même position.

 

On oublie pas de contacter la DSV (Direction des Services Vétérinaires) de son département pour leur signaler qu'on est possesseur de ruche. Il vous enverront un document simple à remplir... étape obligatoire et indispensable pour pouvoir ensuite déclarer ses ruches, s'inscrire au GDSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) de son département...

 


Nos conseils après avoir transvaser l'essaim

-la nuit presque tombée on revient chercher sa ruche pour la mener dans son rucher.

 

-mettre dans le nourrisseur, le soir, 1L de sirop 50/50, une fois par semaine pour stimuler la colonie (ou un verre de 15cl tous les 2 jours) jusqu'à la pose de la hausse ou le début de la miéllée de lavande.

 NB: 1kg de sucre mélangé avec 1l d'eau vous donnera 1,66L de 50/50 qui s'il n'est pas tout utilisé, devra être conservé au frais 1 semaine maxi sinon il fermentera.

 

 

-on réouvre son essaim 4 semaines plus tard pour poser la hausse (ou intercaler des cires gauffrées entre les cadres de provisions et le couvain).

 

-Quand la majorité des champs de lavande sont coupés, on récolte la hausse et on administre le médicament le plus tôt possible c'est à dire entre mi juillet et mi aout en Haute-Provence.

 

cas particuliers lors du transvasement

-la colonie est sur 4 ou 5 cadres de couvain.

on ne sépare pas les cadres de couvain (même si dans la vidéo j'ai séparé un petit rond de couvain, on évite cette opération).

 

-on voit des cellules royales avec des oeufs ou larves... un couvain en mosaique.... on ne transvase pas l'essaim et on achète pas un essaim qui a un problème.


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nourrir les ruches avec des cadres de miel

Récolte de Romarin
Récolte de Romarin

La miellée de romarin est à peine finie que nous pesons toutes les ruches. Nous récoltons le surplus des ruches ayant beaucoup ramassé. Puis nous redistribuons les cadres de miel aux ruches ayant peu de provision.

 

En effet la miellée principale de lavande est encore loin. Si on veut arriver en été avec des belles ruches bien populeuses, il faut que le miel soit toujours en abondance dans la ruche.

 

Comme chaque année, des ruchers ont beaucoup ramassé et d'autres presque rien. La miellée a été très intense sur la côte bleu et dans les Alpilles. C'est du coté de l’avignonnais que les ruches sont le plus légères. La chute des températures vers -8°c, pendant 3 jours, fin février alors que le romarin étaient tout en bouton lui a sans doute été fatal. Du côté du Lubéron, plus tardif, ça a bien miellé la première semaine quand il a fait très chaud mais ensuite entre Mistral et pluie on peut observer de grands écarts de poids entre les ruches.

Certaines colonies ralentissent la ponte sur le romarin pour se consacrer aux tâches de butinages alors que d'autres utilisent cette miellée pour se développer et sont donc peu garnies en miel. Là encore, ce sont des souches mal adaptées à notre écotype méditerranéen. La Provence n'est pas une terre d'exception pour faire du miel. Bien au contraire, le manque d'eau et le mistral font que nous avons pas de nombreuses miellées comme aubépine, acacia, ronce, prairie, tilleul, châtaignier... qui s'enchainent comme dans la vallée du Rhône. Cependant ces souches, avec quelques soins, seront les colonies qui produiront le plus à la lavande.

 

Nous équilibrons donc les ruches à 40-42kg (poids avec hausse) ce qui doit représenter 6kg de miel environ. Nous balayons les cadres de miel des ruches bien lourdes en leur laissant 3 beaux cadres de miel. Il est important de nourrir les ruches légères mais tout aussi important d'enlever le miel aux ruches pleines car il n'est pas rare qu'une miellée de miellat fasse son apparition. Sa date et son intensité sont très aléatoires et des ruches trop pleines de miel se bloquerai et essaimeraient...

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que faisons nous lorsqu'on voit des cellules royales

cellule royale de sauveté
cellule royale de sauveté

Lorsqu'on ouvre une ruche et qu'on y trouve des cellules royales, la première chose à réaliser est un diagnostique pour savoir si ce sont des cellules royales de sauveté, d'essaimage ou de remérage (supersédure).

Plusieurs signes et questions sont à se poser mais parfois le diagnostique n'est pas toujours évident...

En fonction du diagnostique nos interventions ne seront pas les mêmes.

Mais ce qui est une certitude et qu'il faut savoir c'est tout d'abord que les cellules royales fermées sont très fragiles (sauf le premier jour de fermeture et le dernier jour juste avant la naissance). On ne secoue donc pas le cadre de cellules royales fermées et il est difficile de le transporter dans un essaim par exemple.

Ensuite lorsque la reine nait elle passe par différent stade et notamment un moment ou elle est en rut et tout ouverture de la ruche est à proscrire. D'ailleurs la colonie est très agressive et on risque d'emballer la reine. Autrement dit les butineuses titillent la reine pour qu'elle sorte se faire féconder et peuvent la tuer. Aucun risque si on ouvre la ruche les 2-3 premiers jours qui suivent la naissance mais ensuite jusqu'à une ponte bien établie avec du couvain operculé il ne faudra pas toucher la ruche et en fonction des périodes d'élevage propices ou non cela peut prendre de 3 semaines (printemps) à 8 semaines (périodes avec peu de mâles)

cellules royales de sauveté

cellules royales de sauveté
cellules royales de sauveté

Ces cellules apparaissent lors d'une mort subite de la reine. On a tous tué accidentellement une reine lors d'une ouverture de ruche...

Les signes sont qu'il y a beaucoup de cellules royales disséminées un peu partout sur les cadres. Parfois plusieurs cellules semblent accrochées les unes aux autres un peu comme des doigts. Si l'accident à eu lieu il y a plus de 4 jours il y a des cellules fermées et plus d'oeuf.

 

Lorsque nous sommes confrontés à ce cas, nous faisons autant d'essaim, sur 3 cadres de couvains, que possible. En effet une colonie sur 7 cadres de couvain dont on a tué la reine à la visite par exemple, va élever énormément de cellules royales de sauveté. Il y aura donc des essaims secondaires. De plus comme la colonie est très populeuse, on a remarqué que la ruche mère devenait souvent bourdonneuse. C'est la panique dans la ruche et les "bonnes" reines vierges vivaces partent avec les essaims secondaires....

Généralement sur une 5 ou 6 cadres de couvain nous faisons un essaim, sur une 7 ou 8 cadres de couvains nous faisons deux essaims et sur les ruches ayant la hausse avec plus de 9 cadres de couvain nous faisons 3 essaims. Si les cellules sont fermées nous rajoutons aux essaims un cadre d'oeuf d'une ruche voisine. On hésite pas à prélever beaucoup d'abeille à la ruche mère et la laissé sur 2 cadres de couvain maxi car beaucoup de butineuses sont dans la nature et le soir venu la population se rééquilibrera.

 

Afin de repérer le plus tôt possible ce cas de figure, il faut être attentif aux planches d'envol. Il y a beaucoup d'abeille et elles semblent paniquées.

supersédure

supersédure
supersédure

Nous ne changeons pas les reines pour ne travailler qu'avec des jeunes reines. Du coup à la visite de printemps et d'automne nous trouvons fréquemment des colonies qui remèrent.

Les signes sont qu'il y a peu de cellules royales. Généralement une seule au milieu d'un cadre de couvain. On peut en trouver 4 ou 5 mais guère plus. L'aspect est différent car elles ont été édifiées par les abeilles et ensuite pondue par la reine au contraire des cellules de sauveté qui est une transformation d'une cellule d'ouvrière. Elles semblent donc plus longues et on a l'impression qu'on pourrait la décrocher avec les doigts sans l'abîmé. Généralement il y a la présence d'oeuf dans la ruche mais pas toujours.

Dans ce cas de figure nous marquons la ruche d'une pierre avec la date sur le toit et ne réouvrirons la ruche que 4 à 6 semaines plus tard. On essaye d'anticiper en laissant de la place à la colonie pour éviter d'avoir à l'ouvrir pour poser la hausse par exemple.

cellules royales d'essaimage

cellules royales d'essaimage
cellules royales d'essaimage

Au printemps, les abeilles édifient des amorces de cellule royale (amusettes) tout autour du cadre (moins fréquent au milieu du cadre). Si la reine n'a plus de place pour pondre, alors elle pond ces amusettes. L'essaimage a lieu le plus souvent lorsque la ruche est pleine de couvain et de miel.

S'il n'y a pas de cellules fermées, nous détruisons toutes les cellules royales. En effet, la reine n'a pas encore attaquée son "régime", condition obligatoire pour pouvoir voler loin. La tache est fastidieuse car on secoue tous les cadres pour n'en oublier aucune. Ensuite nous désorganisons le nid à couvain en alternant dans le corps cadres de couvain et cadre vide. Nous insérons un voir deux cires gauffrés dans le nid à couvain car il y a beaucoup de cirières prêtes à partir avec la reine. Nous posons ensuite la hausse avec les cadres de couvain du corps. Si nous sommes en période d'élevage, nous ne détruisons pas les cellules des cadres montés en hausse et nous faisons un essaim artificiel.

Si les cellules royales sont fermées, généralement il est trop tard pour conserver sa belle colonie. nous faisons alors plusieurs essaims. S'il n'y a pas de cellules royales ouvertes et d'oeuf, c'est que la reine est déjà parti. Nous secouons alors beaucoup d'abeille dans les essaims car les butineuses vont retourner à la ruche mère et nous laissons sur le rucher les essaims car les cellules fermées sont fragiles.

 

Mais l'essaimage arrive aussi lorsque une colonie très populeuse est vide (instinct de survie) c'est pourquoi nous pesons régulièrement les ruches.

Enfin, certaines souches ont un caractère génétique très essaimeur. L'essaimage commencera alors que les ruches ne sont ni vides ni pleines. Généralement l'essaimage se fera à des périodes propices comme des printemps ou la nature apportera beaucoup et il se produira le plus souvent sur une belle colonie relativement garnies mais pas forcement pleine à  craquer. On peut alors faire des essaims mais le caractère essaimeur sera multiplié au sein du cheptel. L'idéal est alors de changer la reine

 


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attention miellée de romarin très puissante

chaque saison apicole a sa part d'adaptation....

La miéllée de romarin est très puissante cet année sur le pourtour méditérrannéen et cela à des conséquences sur nos interventions...

 

Habituellement nous allons sur le rucher une fois par semaine pour poser les hausses. Nous évaluons la force de la colonie lors de la visite en comptant les cadres de couvain et posons les hausses sur les 8 cadres de couvain. La semaine qui suit la visite, les 7 cadres de couvain sont passées sur 8 de couvain et on pose la hausse. 15 jours après la visite, les 6 cadres de couvain sont sur 8 et nous posons les hausses et ainsi dessuite.

Mais voilà, quand la miéllée de romarin est puissante, les colonies ralentissent la ponte car la priorité est de ramasser le miel et ça se remplit très très vite.

Au final 3 semaines après la visite, les 5 cadres de couvain ne sont pas sur 8 mais seulement sur 6 cadres de couvain avec des corps plein de miel et plus de place pour stocker ou pondre. Il en est de même pour les colonies plus petites. Il faut donc vérifier toutes les ruches, y compris les 2 et 3 cadres de couvain de la visite. Et ne pas hésiter à poser les hausses au risque de voir les colonies se bloquer et essaimer rapidement, même si les abeilles ne semble pas occuper les 10 cadres.

Les ruches qui ont déjà la hausse ne sont pas à négliger.... En effet la hausse se remplit très vite et il ne faudra pas hésiter à doubler au risque de voir ses belles ruches essaimer et ça serait dommage surtout que c'est pas tous les ans qu'on double sur le romarin.

En ce qui nous concerne, nous avons prévu de faire les essaims la dernière semaine d'avril pour des questions de mâle en Haute-Provence mais nos plans ont un peu changer. Nous allons commencer les essaims cette semaine au risque de ne trouver que du miel et peu de couvain. Les essaims seront donc laissé en Basse-Provence pour les fécondations. 

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Quel nourrissement des ruches choisir et pourquoi ?

Chaque apiculteur a sa stratégie pour développer ses colonies mais il se trouve confronté au printemps à des choix cornéliens notamment sur le fait de nourrir ou pas et avec quoi quand les ruches ont la hausse...

 

En ce qui nous concerne, le romarin est plus ou moins fleuri selon les quartiers et d'après les balances les ruches moyennes ont ramassé presque 1kg en 4 jours. Avec la semaine de pluie qui s'annonce, elles vont surement bien plus consommé que ce qu'elle ont ramassé. Mais nous allons ni nourrir ni stimuler car après l'épisode pluvieux si les températures reviennent aux normales saisonnières la miéllée devraient s'intensifier. Pour le moment le choix semble évident mais si une deuxième semaine comme celle là s'enchaine, avec presque 70% des ruches qui ont la hausse ça ne sera pas la même... Pour le moment la météo à 10 jours (qui vaut ce qu'elle vaut surtout au printemps) est optimiste...

 

Les très belles colonies commencent même à remplacer le couvain par du miel. Si l'essaim n'est pas fait rapidement, les colonies n'essaiment pas dans un premier temps mais remplacent le couvain de la hausse par du miel. Une fois bien pleine, la fièvre d'essaimage attaque et pourrait commencer dès la fin de semaine prochaine. 

50/50, sirop, candi.... ???

Le miel de son exploitation est sans conteste, le nourrissement idéal même s'il faudra être attentif à la loque. Nos colonies hivernent avec du miel de lavande. Nous n'extrayons pas la miéllée de romarin mais récoltons le surplus des très belles ruches pour le redistribuer aux colonies légères.

L'apifonda très peu attractif a l'avantage de ne pas être stocké et pris seulement si la météo est mauvaise. Cela s'avère un bon choix s'il faut nourrir alors que les ruches ont la hausse. Cependant c'est une nourriture des abeilles adultes, la ponte sera donc stoppé et le couvain pourra développer quelques carences passagères si les provisions sont très faibles.

Le sirop (issu de la betterave ou canne à sucre) est l'idéal car il est stocké dans la ruche et grâce à l'eau qu'il contient, la colonie continuera de pondre si toutefois quelques journées sont correctes pour faire rentrer du pollen. Son gros inconvénients est qu'il sera stocké en hausse par certaines ruches. Il faudra bien maitrisé le nourrissement au risque de trouver du sirop dans le miel plus tard.

Le candi est a mi chemin entre les 2. Il stimule légèrement gràce à la présence de miel mais fabriqué à partir de sucre il peut être stocké... surtout par les belles colonies.

Le 50/50 permet de stimuler si la météo est bonne ou nourrir si la météo est mauvaise et n'est normalement pas stocké s'il est distribué en petite quantité régulièrement. Ses inconvénients sont qu'il faudra aller souvent aux ruchers et stimuler c'est bien mais si la mauvaise météo perdure, les colonies seront de plus en plus populeuses avec de moins en moins de réserve.... attention donc....

chaque procédé a ses avantages, ses inconvénients, ses conséquences....

 Ne pas nourrir est tout a fait possible. quelques ruches vont mourrir notamment les races pas bien adaptées à notre écotype. Il y aura donc une sélection naturelle.... les ruches vides, instinct de survie oblige, ont tendance à essaimer également

stimulation et nourrissement en Haute-Provence

Avec la météo capricieuse nous n'avons pas eu d'autres choix que de commencer les visites en Haute-Provence. Au vue de la nature c'est un peu tôt mais on risque de se trouver submerger de travail fin avril si on anticipe pas. En effet, les colonies profitent rarement de la floraison des amandiers en Haute-Provence car il fait souvent encore trop froid. Ce sont généralement la floraison des pruneliers qui booste le plus les colonies. Elle est courte, pas plus d'une semaine, mais avec toute la pluie que l'on a eu, si le beau temps arrive on pourrait avoir une petite miéllée....

 

Au final les ruches sont en moyenne sur 3 cadres de couvain et plutôt légère dans l'ensemble. Nous avons donc stimuler une partie des colonies et donner 1L de sirop de nourrissement aux ruches légères afin qu'elles passent la semaine pluvieuse...

 

Le cire gauffré n'a pas été mis en rive du couvain. Afin de ne pas ralentir la colonie et de ne pas avoir à réouvrir la ruche nous l'avons insérer en avant rive. D'ici 3 semaines, les colonies seront vraisemblablement sur 6 cadres de couvain et auront donc le cire gauffré proche du couvain et le batiront. Lors de la pause de la hausse, nous le basculerons au centre de la ruche.


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quand démarrer l'élevage artificiel ?

cadre à mâles
cadre à mâles

Ce sont les mâles et leur naissance qui dicteront le calendrier d'élevage. En effet il faut attaquer la conception des essaims artificiels (ou du greffage) 15 jours après la naissance des mâles. Ces derniers seront en pleine maturité sexuelle au moment des vols de fécondation des reines soit 15 jours environ après la conception de l'essaim ou du greffage.

Au plus tôt on fait l'essaim au plus de temps il aura pour se développer mais au moins de mâle il y aura dans la nature.

 

Nos cadres à mâles ont été insérés lors des visites mais réellement pondues la dernière semaine de mars. Donc une naissance 24 jours plus tard c'est à dire 3è semaine d'avril. Ceci renvoie le greffage à début mai, des fécondations mi mai et un controle de ponte fin mai. Ceci est plus tardif qu'à l'accoutumé mais c'est la nature qui dicte ça loi...

notre fonctionnement

Nous faisons les essaims en Basse-Provence et les remontons pour les fécondations directement en Haute-Provence.

 

Nous procédons ainsi car nous ne détruisons pas les cellules royales faites par l'essaim artificiel. Par conséquent nous récupérons entre 10 et 20% d'essaims secondaires. Cela nous oblige à aller tous les soirs entre le 15è et 18è jours après la conception des essaims voir si un essaim secondaire n'est pas sortie.

 

-Les avantages de ce mode de fonctionnement sont que nous avons 100% de réussite. En effet, le nombre d'essaims secondaire que nous ramassons correspond étonnamment au nombre d'essaims bourdonneux. Nous réunissons ensuite les petits essaims secondaires avec les bourdonneuses. Nous ne voulons pas détruire les cellules royales car la nature est bien faite. Les colonies élèvent plusieurs reines pour avoir une reine finale de qualité. Les essaims secondaires sont souvent de très grande qualité.

 

-Mais ce mode de fonctionnement a des inconvénients. Cela nous oblige à avoir le rucher d'essaim proche de l'exploitation donc en Haute-Provence. Nous faisons donc les essaims tardivement  

les mâles en Haute-Provence

Nous venons d'effectuer les premières visites de printemps en Haute-Provence. Nous avons été attentifs à la présence des mâles afin de savoir quand nous pourrons attaquer nos essaims en Basse-Provence. En effet, cette année est un peu particulière. Les retours de froid un peu tardif ont créé un écart important entre basse et haute Provence.

Il ne faudra pas tarder à tirer un essaim aux belles colonies du pourtour méditerranéen au risque de les voir essaimer...

Mais les premiers mâles naissent juste cette fin de semaine en Haute-Provence. Seul 10% des ruches avaient du couvain de mâles fermés prêt à naitre. L'élevage pourra commencer la dernière semaine d'avril mais les mâles ne seront pas nombreux. L'idéal sera de commencer début mai. Nous ferons surement une première série d'essaim sur les colonies qui pressent.


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utilisation de pâtes protéinées dans les ruches

Nous avons fini les visites de printemps en basse Provence. Et cette année il y a une très grande hétérogénéité entre les ruchers. Sur certains ruchers le romarin est déjà bien en fleur, ça mielle et déjà plus de 50% des hausses sont posées. D'autres ruchers tardent à démarrer. Nous avons donc stimuler avec du 50/50 jusqu'à la miéllée de romarin. Une seule hausse est posée mais d'après la balance de pesée capaz, il semble que la miéllée a commencée avec les belles journées de ce début de semaine.

 

Enfin, un rucher nous a surpris. Ca mielle et les ruches se développent. Mais il y a quasiment pas de pollen sur les cadres. Au final les larves ont peu de bouillie larvaire et n'ont pas une belle couleur nacrée. Le rucher semble en limite de carence.  Nous avons donc décidé de généraliser l'apport de pâtes protéinées. Habituellement nous réservons ce succédané de pollen aux ruches dites à problème (petite, mycosée...) En effet, sans cet apport, la plupart des colonies vont dévelloper des maladies du couvain. Pour la grande majorité d'entre elles, avec la floraison du cyste, cela va disparaitre. Mais certaines pourrait rentrer dans une spirale de régression et développer de la loque européenne. 

confection pâton de pollen

On peut utiliser uniquement de la levure de bière et du sirop de nourrissement. Ou bien préparer la pâte avec uniquement du pollen et du miel. Le premier sera très économique et facilement trouvable dans le commerce. Dans le second cas il faudra faire attention à la provenance des produits (produits chimiques, maladies... dans le pollen et loque dans le miel).

Personnellement j'aime bien ajouter 10% de pollen à la préparation que je confectionne avec du miel pour l'appétence. Comme ces pâtons sont généralement destinés aux colonies faibles, il y a une meilleure prise. Mais une belle colonie prendra très facilement et rapidement du sirop mélangé à la levure de bière.

utilisation de pâte protéinée pour les ruches

C'est en nous appuyant sur les écrits de Gilles Fert que nous avons commencer la confection de ces pâtons protéinés. Il existe d'innombrables variantes dans la littérature mais l'utilisation de la levure de bière me semble être le choix le plus complet. D'ailleurs c'est un excellent complément alimentaire pour l'humain.

 

La consistance de la pâte est très importante. Trop dure, elle sera difficilement prise par les abeilles. Trop liquide, elle coulera et fermentera au fond de la ruche juste sous le couvain... pas top du tout... Il faut que ça ressemble à un pâton de pain. Si c'est trop liquide je fais des boudins sur les têtes de cadres.

 

Il serait tentant, pour gagner du temps, de mettre ces pâtons dans le nourrisseur mais les abeilles ne le prendront pas. En effet, ce sont essentiellement les nourrices qui vont l'utiliser pour préparer la bouillie larvaire mais ces dernières ne parcourent que peu de distance dans la ruche. Il faudra donc ouvrir la ruche et le placer directement 100 à 200g sur les têtes de cadre.

 

Il serait également tentant de généraliser cet apport pour booster les colonies. C'est d'ailleurs ce que font les américains pour avoir de belles ruches pour la floraison précoce des amandiers. Mais n'oublions pas que comme le sirop, la levure de bière est un succédané de pollen.

 

Enfin certain, mélange la levure de bière au sirop. Certes c'est plus facile à faire et à donner mais je n'aime pas trop cette pratique. Même si on trouve des grains de pollen dans le miel, il ne faut pas oublier que les abeilles séparent le pollen et le miel lors du stockage dans les cadres (même lorsque le miel est stockés par dessus du pollen, ils ne se mélangent pas). De plus pour avoir utiliser cette manière de faire, je trouve quel est beaucoup moins efficace et visible en terme de résultat. Mais bon c'est avis personnel et rien de prouver sur ce que j'avance...

larves sèches avec peu de bouillie larvaire
larves sèches avec peu de bouillie larvaire

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gestion de l'humidité de la ruche

ruche varroise
ruche varroise

Tout le monde le sait, les colonies craignent bien plus l'humidité que le froid. Et notre chère abeille noire, malgré sa rusticité, peut développer quelques mycoses passagères lorsque l'ambiance est trop humide.

 

Un des grands rôle de la ruche est d'isoler de l'humidité extérieure qui dépend des conditions météorologique et topographique tout en permettant à l'humidité intérieure provoquée par la colonie de s'évacuer.

 

 

isoler de l'humidité extérieure

Pour éviter l'entrée de l'humidité extérieure, la première chose à  faire est de surélever la ruche d'environ 30-40cm. En effet, il y a un "microclimat" les premiers décimètres du sol. L'air est plus humide et il fait souvent plus froid la nuit et plus chaud la journée. Cette espace est variable en fonction de la végétation.

 

ouverture au niveau du toit chalet
ouverture au niveau du toit chalet

évacuer l'humidité intérieure de la ruche

Pour créer de la chaleur, la grappe consomme du miel et rejète de la vapeur d'eau. Cette vapeur d'eau, lorsqu'elle touche les parois froides de la ruche se transforme en gouttelette d'eau. C'est le phénomène de condensation particulièrement important au printemps lorsque l'amplitude thermique entre le jour et la nuit est grande. Or, l'air humide monte. Il faut donc créer de petites ouvertures en haut de la ruche. Les planchers aérés ont surement plein d'avantages mais l'argument d'évacuation de l'humidité ne me semble pas cohérent. Toutefois, il faut faire attention à ne pas créer de courant d'air. En gros le but est de recréer la WMC de nos maisons.

 

 

Nous sommes toujours en phase de test mais nous nous sommes beaucoup appuyés sur ce qu'on trouvait déjà sur les veilles ruches ou les autres modèles comme la Varroise. Nous sommes partis sur des ouvertures au niveau du nourrisseur. La taille de l'ouverture est importante et c'est le comportement des abeilles qui nous permettra d'affiner. Si les ouvertures sont propolisées en permanence c'est que l'ouverture ne leurs convient pas. Si on constate toujours de l'humidité en excès c'est que l'ouverture est trop petite. Pour obturer les ouvertures nous avons opter pour les mousses plastiques permettant de fermer les ruches lors des transhumances. Ces mousses laissent passer l'air humide mais créent pas de courant d'air au contraire du simple grillage. Mais un tissu pourrait faire l'affaire.


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conseil pour la visite de printemps des ruches

quand faire la visite de printemps ?

Nous avons attaqué les premières visites de printemps (cliquez pour plus de précision sur notre méthodologie)

Il y a un moment idéal pour faire la visite de printemps.

En effet trop tard et les colonies sont déjà sur 8 cadres de couvain ce qui rend la tâche plus longue et plus difficile. Elles peuvent même avoir la fièvre d'essaimage...

Trop tôt n'est guère mieux car les colonies sur moins de 2 cadres vont mettre du temps à recréer les conditions de la ruche (température, hygrométrie, étanchéité à la propolis....). Les interventions comme mettre un cire gauffré doivent être reporté car les colonies sont trop petites. De plus il n'y a pas d'adéquation entre population d'abeille et volume du couvain. Autrement dit une colonie peut être sur 4 cadres de couvain mais avec 7 ou 8 cadres d'abeilles et donc sur 6 ou 7 cadres de couvain 15 jours plus tard. Au final il faudra réouvrir les ruches donc ça sert à rien de se presser...

La nature est souvent l'indicateur le plus pertinent. Personnellement nous attaquons les visites quand les amandiers commencent à faire les feuilles. Chacun trouvera son repère mais le conseil que l'on peut donner c'est de faire la visite quand les colonies sont sur 4 ou 5 cadres de couvain. Bien entendu dans un rucher il y aura toujours la ruche sur 6 ou 7 cadres de couvain et celle sur 1 petit cadre de couvain...

Le deuxième indicateur est la perte de poids. Généralement la consommation croit avec la quantité de couvain. Pour nous une consommation d'1kg/sem est un signal pour attaquer les visites.

1ere visite de printemps

Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Mais après 2 visites les colonies semblent un peu moins grosses que ces dernières années mais rien d'alarmant. En moyenne, ces deux ruchers sont majoritairement sur 4 ou 5 cadres de couvain. L'an dernier, à la même période 50% des hausses étaient posées mais les colonies ont par la suite "stagné" leur développement à cause du manque de pluie. Cette année, avec toutes les pluies, si le beau temps arrive ça peut allé très vite et les colonies pourraient rattraper bien plus que leur retard.

N'oublions pas que le développement des colonies est étroitement lié avec la nature....

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avantages et inconvénients de la stimulation des ruches

dépistage varroas


Nous avons fait notre dépistage varroa.

Tout d'abord il y a très peu de varroa. Cela n'est pas trop étonnant vue qu'il y a eu très peu de ponte lors de l'administration du médicament en été.

Ensuite on peut dénombrer beaucoup plus d'abeilles mortes qu'à l'accoutumée (lorsqu'on passe le matin avant le nettoyage par les abeilles). Selon moi, pour assurer la survie de la colonie et avoir une taille de grappe suffisante pour passer l'hiver, les abeilles qui d'habitude sont les nourrices des abeilles dites d'hiver se sont retrouvées abeilles 'd'hiver". L'automne ayant été très très sec elles ne se sont pas épuisées à aller chercher du nectar ou du pollen et n'ont donc pas été des butineuses d'automne. Cette hypothèse se confirme avec une corrélation entre nombre d'abeilles mortes et ruchers ou il y a plus ou moins eu un blocage de ponte conséquent. J'avais d'ailleurs été étonné en fin d'automne, lorsque je faisais les dernières vérifications de ruches ne pondant toujours pas, par la taille de la grappe alors qu'il n'y avait pas eu de ponte pendant 2 mois et juste 1 ou 2 cadres de couvain très tardifs avant l'hiver. Mais voilà, avec l'arrivée des premières naissances, ces abeilles plus faibles qu'en année "normales" meurent.... 

Enfin, le dernier constat est que les colonies ont l'air beaucoup plus petites que ces dernières années. Avec un hiver court comme l'an dernier et ce malgré un automne très sec, les colonies auraient redémarrées normalement mais voilà février a été capricieux

romarin en bouton
romarin en bouton

stimulation des colonies

Nous sommes déjà en deuxième semaine de mars et le romarin (ou le colza pour certains) arrive bientôt.

on parle souvent de 40 jours avant miéllée mais c'est pas tout à fait exact. Les abeilles s'adaptent et si une miéllée intense arrive, les abeilles deviennent butineuses bien avant l'âge. 

La encore il n'y a pas de vérité mais juste des avantages et inconvénients qu'il faut mesurer.

Stimuler pour une miéllée de printemps c'est un peu jouer au poker. On est sur de rien mais en terme de probabilité il est sur que cette année les chances semblent plus importantes que ces deux dernières années. Il y a eu de belle pluie, le romarin n'a pas fleuri à l'automne et cet hiver et surtout il va fleurir en avril. Et les chaleurs d'avril sont toujours plus chaudes que les chaleurs de février.

Mais si avril n'est pas chaud alors il faudra beaucoup nourrir jusqu'à la prochaine miéllée.

Personnellement je n'aime pas stimuler avant d'avoir fait la visite de printemps. On a plutôt tendance à utiliser la stimulation pour faire des essaims. Dans ce cas là une stimulation entre mi mars et fin mars suffit car c'est surtout le couvain et la quantité d'abeille qui nous interressent.

En tout cas pour ceux qui se posent la question, il ne faudra pas tarder...


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transhumance

le temps des transhumances

la Haute Provence

Nous transhumons essentiellement pour pouvoir faire des essaims sans incidences sur la récolte des colonies.

En effet, sur les colonies des ruchers sédentaires il faut souvent choisir entre faire un essaim ou une récolte. Nous ne cherchons pas à faire du miel de romarin. La miellée de romarin selon son intensité permettra de faire plus ou moins d'essaims.

Le miel qu'elles ramasseront, leur permettra de tenir jusqu'à la lavande qui fleurit en juillet chez nous. Juin étant très sec, c'est généralement un mois creux ou les colonies maintiennent voir diminuent légèrement la ponte.

 


Acacia

Après la crise que nous avons traversé il y a un peu moins de 10 ans, il a fallut trouver des techniques, méthodes et moyens de fonctionner différents et/ou nouveau pour permettre à l'exploitation de continuer.

Un de ces moyens a été la transhumance sur l'acacia. En effet cela rajouter deux petites miellées (avec le tilleul et châtaignier) supplémentaires et les colonies redescendaient souvent beaucoup plus populeuses. Nous avons décidé de monter un puis deux puis quatre ruchers en Isère.

Il y a quelques chose de plaisant dans ces transhumances. On rencontre et échange avec beaucoup d'autres apiculteurs lors des arrêts nocturnes au bord de la route. On découvre de nouveaux paysages français splendides souvent bien vert par rapport à notre caillasse méditerranéenne. Mais aujourd'hui, entre l'augmentation du cheptel et les hivers trop doux, nous nous tournons de plus en plus vers une apiculture sédentaire en Haute Provence. 

 

la miéllée d'acacia

Les acacia ayant gelée dans certaines zones, nous n'avons monté que 2 ruchers. Mais avec un temps très aléatoires, la miéllées sera maigre cette année. Avec les grosses chaleurs de ces derniers jours, ce sont les zones tardives qui ont du bien marché.

Mais même si nous ne récolterons pas grand chose, les colonies se développent beaucoup plus en rhône-alpes. Quand il pleut ce sont des 30 40mm minimum et quand il fait chaud c'est une canicule limite supportable. En Provence, c'est du mistral souvent qui remplace la pluie. La nature est bien plus verte que chez nous. Il n'y a qu'à regarder les mêmes fleurs qui sont souvent beaucoup plus grosse en Isère ou Savoie.

Attention tout de même à ne monter qu'au dernier moment car entre les semis de graine enrobées, les retours de froid très violents et le colza, on peut vite avoir des déconvenues

grue, chargeur....

Pour le choix de la manière de transhumer, là encore il n'y a pas de méthode parfait mais juste des avantages et des inconvénients.

Personnellement j'ai choisi le chargeur que je trouve multifonctions. on s'en sert pour récolter, déplacer tout ce qui est lourd à l'exploitation et faire du petit terrassement à l'aide d'un godet.

De plus il limite moins le choix de l'emplacement par rapport à la grue. Mais la méthode qui limite le moins dans le choix de l'emplacement restera la transhumance à la main.

Son principal inconvénient est son poids, environ 700kg avec les rampes. Il faut donc avoir un permis remorque ou poids lourd.


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équilibrer les ruches avec du miel

état des lieux

équilibrer les ruches

Comme chaque saison apicole, il y a des réjouissances et des déceptions.

En ce qui nous concerne, les pertes hivernales sont très faibles, de l'ordre de 4% auquel il faut ajouter 4% de non valeur dont il faudra changer les reines. Ceci s'explique par un bel automne pluvieux et chaud et un hiver doux et court.

Par contre, du coté des provisions, sauf quelques exceptions les ruchers sont plutôt vides. Il faut donc surveiller les poids surtout avec la vague de froid de ces derniers jours.... chacun a fait au mieux....

Habituellement nous récoltons le romarin des ruchers qui ont produit du surplus pour le redistribuer (sans l'extraire) en cadre de miel aux ruchers ou le romarin n'a pas donné. Mais cette année seulement 2 ruchers ont ramassé juste de quoi leur permettre d'être tranquille jusqu'à la lavande... 

Nous avons donc opté pour du 50/50. En effet, beaucoup de ruche ont la hausse et si le beau temps reviens il y  a de grande chance que ça mielle.... Il faut donc nourrir voir stimuler sans que ce soit stocké en hausse


Il a neigé, même en haute Provence et avec le mistral, les températures nocturnes étaient proches de 0, "une gelée noire". Même les arbres se sont fait avoir avec les feuilles des chênes qui ont gelée. Une personne âgée du village nous a dit que c'était la deuxième fois en 80 ans qu'elle voyait ça.

Au final, instinct de survie oblige, certaines ruches ont tué les mâles, sortie quelques larves et réduit le couvain.....                                 

le romarin en basse Provence

Le revers de la médaille de cet hiver court, doux et peu pluvieux est que le romarin a très peu donné. Juste de quoi développé les colonies au début du printemps. En effet les conditions climatiques ont fait que le romarin a beaucoup fleuri à l'automne et en février. Même si février a été particulièrement chaud cet année, les chaleurs de février ne seront jamais celle d'avril.... Les colonies ont donc rentré du nectar mais là ou habituellement, elles peuvent ramener 1 à 2kg de miel dans une journée, elle prenaient cette année 100 à 200g.

Les ruchers qui ont ramassé suffisamment pour être autonome et affronter les vagues de froid d'avril sont les ruchers proches des vallées là ou le pissenlit et la fausse roquette étaient en abondance. Au fil des années on a appris l'importance de l'emplacement du rucher. Certains de nos ruchers, a flan de colline avec le Luberon dans le dos et les prés des vallées en face sont idéals mais entre culture de fruitier et vigne, il est de plus en plus difficile d'en trouver.

Avec les pluies tardives, le ciste et le thym été particulièrement en fleur cet année. Les ruches ont donc rentré beaucoup de pollen. Le thym, quant a lui, n'a pas trop donnée, la faute au vent et au froid....

Haute Provence

En Haute Provence, le printemps démarre juste. Les colonies se développent très vite mais les entrées de nectars sont faibles et elles perdent du poids. C'est généralement durant le mois de mai avec la floraison de la badasse blanche et éventuellement le miellat que les colonies prennent du poids. A l'inverse du pourtour méditerranéen nous avons eu de belle pluies, beaucoup moins de vent et de belles journées, toutefois, il ne faudra pas que le froid de ces derniers jours s'éternise trop.

Cependant, les pluies ont été abondantes ce qui est de bonne augure pour la suite...

De plus, les ruchers sédentaires étant moins développés consomment beaucoup moins.

Acacia

faut il transhumer ou pas sur l'acacia ?

En effet selon les dires de nos connaissances surplace, les feuilles et fleurs d'acacia auraient gelée à plus de 50% !!! cela va t'il repoussé et va t'on avoir une miellée échelonnée ou es ce trop tard ? es ce que les fleurs restantes suffiront elles a faire une miéllée correctes ?

Personnellement nous ne savons toujours pas si nous allons transhumer et si oui combien de rucher....

Candi, sirop, 50/50....???

Le miel de son exploitation est sans conteste, le nourrissement idéal même s'il faudra être attentif à la loque. Nos colonies hivernent avec du miel de lavande mais nous allons étudié très sérieusement l'hypothèse de conserver une quantité de miel pour les nourrissements tardifs comme ces dernières années.

L'apifonda très peu attractif a l'avantage de ne pas être stocké et pris seulement si la météo est mauvaise. Cela s'avère un bon choix s'il faut nourrir alors que les ruches ont la hausse. Cependant c'est une nourriture des abeilles adultes, la ponte sera donc stoppé et le couvain pourra développer quelques carences passagères si les provisions sont très faibles.

Le sirop (issu de la betterave ou canne à sucre) est l'idéal car il est stocké dans la ruche et grâce à l'eau qu'il contient, la colonie continuera de pondre si toutefois quelques journées sont correctes pour faire rentrer du pollen. Son gros inconvénients est qu'il sera stocké en hausse par certaines ruches. Il faudra bien maitrisé le nourrissement au risque de trouver du sirop dans le miel plus tard.

Le candi est a mi chemin entre les 2. Il stimule légèrement gràce à la présence de miel mais fabriqué à partir de sucre il peut être stocké surtout par les belles colonies.

Le 50/50 permet de stimuler si la météo est bonne ou nourrir si la météo est mauvaise et n'est normalement pas stocké s'il est distribué en petite quantité régulièrement. Ses inconvénients sont qu'il faudra aller souvent aux ruchers et stimuler c'est bien mais si la mauvaise météo perdure, les colonies seront de plus en plus populeuses avec de moins en moins de réserve.... attention donc....

chaque procédé a ses avantages, ses inconvénients, ses conséquences....

 

Ne pas nourrir est tout a fait possible. quelques ruches vont mourrir notamment les races pas bien adaptées à notre écotype. Il y aura donc une sélection naturelle mais la production sera mince un peu comme si on arrose pas le potager lors de sécheresse....

 


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faire un petit essaim avec introduction de cellule royale

essaims et greffage

essaims

la grande majorité du mois d'avril est consacré à l'élevage.

Les colonies sont quasiment à leur pic de développement en basse Provence soit 10 à 14 cadres de couvain pour les plus belles.

Ce sont justement ces colonies que nous allons diviser pour constituer nos essaims.

Sur celles qui sont sur 12 à 14 cadres de couvain nous prélevons 3 cadres de couvain, 1 cadre de miel/pollen et 1 cadre d'abeille supplémentaire. Nous laissons les colonies élever elles même et vérifions 5 semaines plus tard la ponte.

Celles qui sont sur 10 cadres de couvain nous prélevons 1 petit cadres de couvain operculé et 1 cadre de miel pollen afin de constituer un tout petit essaim dans lequel nous introduirons des cellules greffées 10 jours plus tôt. Nous prélevons souvent 2 petits essaims par colonie comme la vidéo le présente.

 


essaims

La méthode pour faire nos essaims est identique à la méthode utilisé précédemment pour les starters finisseurs.

Nous secouons tous les cadres de la hausse afin de faire descendre la reine puis nous intercalons entre le corps de ruche et la hausse, la grille à reine. Le lendemain nous transvasons les cadres avec les abeilles.

l'avantage est bien sur qu'il n'y a pas de recherche de reine mais l'inconvénient est qu'il faut retourner au ruche mettre en caisse l'essaims.

Le plus difficile est sans doute de juger la quantité d'abeille. Pas assez d'abeille, et le couvain, si les nuits sont fraîches, peu ne pas apprécier. Et trop d'abeille, cela freinera la colonie mère dont l'objectif premier reste de faire du miel.

 

greffage

une multitude de technique existe et je serai surement pas le meilleur des conseiller. Il faut pratiquer pour réussir. Nous ne faisons ni double greffage ni goutte d'eau au fond de la cupule.... nous couvrons juste d'un linge humide les barrettes jusqu'à leur introduction car les larves craignent la chaleur.

introduction de cellules royales

Nos méthodes de travail évoluent chaque année. Et cette année nous avons décidé d'introduire plusieurs cellules. En effet, afin de produire des reines de qualité nous avons voulu nous rapprocher le plus possible de ce que les abeilles font naturellement. Lorsqu'on fait un essaim, elles élèvent plusieurs cellules royales afin d'augmenter les chances d'avoir une bonne reine.


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starter finisseur

starter et greffage

technique du Starter-finisseur

Nous pratiquons la technique du starter-finisseur. Elle est pour nous la plus rapide et facile à mettre en oeuvre. Pas besoin de greffer dans un  starter puis de transférer dans un finisseur. Cette technique revient à faire un essaim qui comme il est orphelin élèvera le greffage.

Nous ne sommes pas éleveur. La période d'élevage est concentrée uniquement sur le début du printemps. Nous ne faisons donc qu'une série de greffage par starter-finisseur. Du coup le starter-finisseur ne sert qu'une fois. Quand nous récupérons les cellules, nous en laissons une et le starter-finisseur devient essaim.


préparation des starters-finisseur

C'est la même méthode que pour faire nos essaims à la différence que nous secouons beaucoup de jeunes abeilles.

Le starter finisseur est fait sur 6 cadres soit 2 cadres de grosses larves qui entoureront le cadre porte cupule, 2 cadres de couvain fermé et deux cadres de miel/pollen. L'important est d'avoir des jeunes abeilles, du pollen et du miel.

cadre à pondre

Afin de faciliter la recherche des très jeunes larves à greffer, il est important d'insérer 5 jours avant le jour du greffage un cadre au milieu du couvain de notre colonie souche.

 

greffage

L'idéal est de greffer 5 jours après la fabrication du starter-finisseur.

Lors de l'introduction du cadre porte cupule greffé, on détruit les cellules royales construites sur les cadres de couvain. Ainsi le taux de réussite est meilleur et cela évite qu'une reine élevée avant ne détruise nos cellules royales en cas d'introduction à J+10


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pose des hausses

pose des hausses

Nous avons remarqué que si nous faisons pas d'essaim dans l'idée d'arriver avec une très très belle ruche à la lavande (et si elle n'essaime pas) ces ruches ne produisent pas plus de miel. Une des hypothèse serait qu'elles sont trop populeuses à une période de sécheresse juste avant la lavande et du coup la population diminuerai. 

préparation des essaims

A la visite de printemps et durant la quinzaine qui la suit nous posons les hausses sans grille en reine. La reine ira pondre dans la hausse et cette ponte nous permettra de constituer des essaims 3 à 4 semaine plus tard.

Cette méthode à l'avantage de respecter la volonté de la colonie. En effet une colonie démarrant précocement avec beaucoup de couvain si tôt en saison a le plus souvent dans l'idée d'essaimer.

Les inconvénients sont que cela nous oblige à aller sur tous nos ruchers pour y faire parfois aucun essaim ou inversement en faire plus de 50%. De plus ne multiplions nous pas des souches "grosses pondeuses" et/ou "démarrage précoce" pas forcément adaptées à notre écotype...


pose hausse 7 cadres de couvain

Nous posons les hausses quand les colonies sont sur 8 cadres de couvain. Les cadres de rive étant rarement pondus, la colonie est donc a son maximum.

pose hausse 6 cadres de couvain

En ce début de saison les colonies augmentent d'un cadre de couvain par semaine. Nous nous basons donc sur le nombre de cadre de couvain pour poser la hausse. L'idéal étant qu'elle soit sur 8 cadres de couvain soit 10 cadres d'abeille. Cependant en cas de forte miéllée et si la météo des jours à venir est bonne, il nous arrive de poser les hausses sur des 7 cadres de couvain voir 6.

indicateur cire gauffrée

Il y a un moment opportun pour poser la hausse. Trop tôt, cela freine la colonie et trop tard il y a risque de fièvre d'essaimage. Nous ne posons pas la hausse tant que la colonie a de la place pour pondre ou emmagasiné du miel soit à minima un cadre entièrement vide.

 

Le cire gaufré insérer à la visite de printemps est un excellent indicateur de la santé de la colonie et de son dynamisme.

Généralement un cire gaufré bâti et pondu signifie que tout va très bien.

Inversement un cire gaufré quasiment intacte est mauvais signe et il faut alors vérifier d'autres cadres de couvain pour prononcer un diagnostique (manque de pollen, de miel, vielle reine ou reine tué accidentellement à la visite, ruche malade...).

 

Même une petite colonie de 2 cadres de couvain soit 3 ou 4 cadres d'abeille bâtira (a son rythme) le cire gaufré et inversement une ruche malade semblant très populeuse et pouvant être sur 7 cadres de couvain bâtira pas ou très lentement.


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méthode de sélection

sélection et élevage

cadre à mâles
cadre à mâles

méthode d'élevage

Nous avons deux méthodes pour faire des essaims.

La première, repose sur le principe de divisible de la Langstroth. Je l'expliquerai plus en détail lorsque nous la pratiquerons.

La deuxième repose sur le principe du greffage. Les deux méthodes ont des avantages et des inconvénients. En ce qui concerne celle du greffage, les avantages principaux sont que cela nous permet de multiplier une bonne souche et de faire des essaims très petit. L'inconvénient principal est à mon avis que nous n'avons pas assez de recul sur les mécanismes qu'opère une colonie pour choisir tel ou tel oeuf (ou larve) qui seront reine. C'est pourquoi nous avons garder la méthode traditionnelle.

 

 


ruches à males

ruche à mâle
ruche à mâle

Dès la visite de printemps, nous insérons un cadre à mâle bâti, sur des ruches sélectionnées.

Les ruches à mâle doivent être fortes et populeuses soit 6 ou 7 cadres de couvain. Tout d'abord les larves de mâles sont très gourmandes en bouillie larvaire donc en pollen et miel. Ensuite ils sont pondus en périphérie car demandant moins de chaleur et donc très exposés au retour de froid. Si la colonie n'est pas assez populeuse, ils peuvent naître avec moins de spermatozoide ou ne pas naitre du tout. C'est pourquoi nous insérons ce cadre à mâle sur des 6 cadres de couvain en général, en rive du couvain, juste derrière un beau cadre de pollen. Afin de ne pas bloquer la colonie, nous insérons sur l'autre rive du couvain un cadre vide pour que la colonie puissent pondre ou mettre du miel en cas de forte miéllée.

Enfin, nous finissons par un cadre bien rempli de miel, en rive de la ruche, pour éviter toute carence car là encore les premiers qui seront sacrifiés par la colonie sont les mâles. Nous constituons 10 ruches à mâle et notre rucher d'élevage se trouve sur l'exploitation, proche de nos ruchers sédentaires.

colonies souches et sélection

reine sélectionnée
reine sélectionnée

Nous ne changeons pas les reines et sommes apiculteurs depuis plusieurs générations.

Certes nous avons une grosse hétérogénéité au sein du cheptel mais nous avons quelques colonies dont l'essaim a été fait il y a plus de 15 ans. Ainsi nous avons des ruches datant des années 90 et du début des années 2000.

Pas de test de couvain congelé, de rapidité de prise du nourrissement.... nous partons simplement du postulat qu'une ruche qui a une vingtaine d'année est forcément nettoyeuse, plus ou moins résistante au varroa, adapté à notre écotype....

Parmi toutes ces "veilles ruches" nous trions en greffant sur celles produisant le plus de miel et n'ayant pas besoin de nourrissement par l'apiculteur. Ce sont donc nos colonies souches.

Les autres "veilles ruches" si elles sont sur 6 cadres de couvain nous insérerons un cadre à mâle.

Toutes colonies malades, petites ou avec une ponte de veille reine seront écartés mais les reines ne seront pas changées. Souvent elles reméreront et seront plus belles l'an prochain.

calendrier élevage

un des autres inconvénient du greffage et qu'il y a un calendrier  à respecter et que malheureusement il ne coincide pas toujours avec la météo idéale.

A la visite de printemps, soit les deux premières semaines de mars pour cette année, nous insérons les cadres à mâle. Ces ruches à mâles seront ramener en Haute Provence, sur le lieu d'élevage 4 semaines après, c'est à dire juste à la naissance des mâles.

3 semaines après l'introduction des cadres à mâle nous grefffons afin de faire coincider la pleine maturité des mâles avec les vols de fécondation des reines.

Nous introduisons les cellules royales à 10 jours donc les essaims seront constitués 9 jours après le greffage.

 

NB: une fois que les mâles apprennent à voler, ils ne restent pas dans leur ruche. Ils vont voyager de rucher en rucher et peuvent se retrouvent à des dizaine de kilomètre de leur lieu de naissance. C'est pourquoi, il faut leur donner envie de rester sur votre rucher d'élevage en ayant des colonies orphelines. en ce qui nous concerne ce sont les starter/finisseur qui permettent ceci.


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visite de printemps

visite de printemps

état sanitaire des colonies

En basse Provence nous faisons actuellement les visites de printemps. Las amandiers sont sur la fin avec les feuilles qui sortent mais les colonies en ont bien profité avec le beau temps de février.

Nous vérifions en premier lieu l'état sanitaire des colonies. A savoir, la présence d'oeuf nous renseignant de la présence d'une reine en ponte. Nous scrutons le couvain, à la recherche de possible loque, mycose...

Ensuite, nous évaluons les réserves en miel et pollen pour éviter toute carence.

De plus, nous grattons la cire entre les cadres, sur les têtes de cadre et les constructions anarchiques sur le cadre lui même.

De même, Nous changeons un vieux cadre par une cire gaufrée et toutes parties de la ruche pouvant être abîmés (toit, fond, nourrisseur....)

Enfin, nous évaluons la force de la colonie en comptant les cadres de couvain. 


visite printemps

La visite de printemps va plus ou moins vite en fonction des ruches. Quelques indicateurs attirent notre attention.

Généralement, un couvain compacte, des cadres assez lourd, de la cire nouvelle... sont signes de bonne santé et dynamisme.

 

Le premier indicateur est le couvain fermé. Un couvain mosaïque va attirer notre attention. Cependant, comme nous ne changeons pas les reines, nous avons beaucoup de reine de 3 ans et leur couvain n'est pas toujours magnifique et les colonies sont pourtant populeuses et dynamiques. Mais nous prenons plus de temps lorsqu'on regarde les faces de cadre de ces colonies.

Le deuxième indicateur est le poids des cadres de couvain. Les cadres de rive peuvent être complètement vide, mais les cadres de couvain doivent faire un certain poids. Un cadre de couvain proche du poids d'un cadre vide est souvent synonyme de carence en pollen ou miel. On regarde qu'il y est de belles couronnes de miel et de pollen. Les larves doivent être bien brillantes, sur un joli lit de gelée larvaire. Si ce n'est pas le cas, les colonies développeront des maladies (parfois juste passagère) lors de période mauvais temps. Elles feront l'objet de toute notre attention.

D'autres indicateurs, comme l'agressivité ou un fond de ruche pas bien nettoyé sont en prendre en compte.

cire gauffrée

Nous remplaçons en moyenne 3 cadres par an.

à la visite de printemps, nous remplaçons un vieux cadre de rive par une cire gaufrée en rive du couvain.

Lors de la pose de la hausse, nous mettons deux cadres à bâtir dans la hausse. Nous insérons dans le corps, les deux cadres bâtis de l'an dernier dans le corps de ruche.

 

Beaucoup insère le cire gaufré au milieu du couvain. Cela à les avantages d'augmenter la vitesse deconstruction et d'éviter une manipulation puisque le cadre nouveau est déjà au centre de la colonie. Cependant, lors d'un retour de froid il a tendance à partitionner la colonie et un côté peut se retrouver abandonné. C'est pourquoi nous le pratiquons uniquement sur les 7 cadres de couvain et si la météo n'annonce pas du très mauvais temps dans les jours à venir.

 

Nous mettons le cire gaufré à toutes nos colonies. C'est un très bon indicateur par la suite.

 

Sur les ruches ayant 8 cadres de couvain, nous posons la hausse avec deux cadres bâtis de l'an dernier au milieu et deux cires gaufrés en 4è et 7è position.

Les colonies démarrant très fort, ont le plus souvent dans l'idée d'essaimer. Afin de respecter ceci, nous ne mettons pas de grille à reine. Dans 3 à 5 semaine il y aura 4 à 6 cadres de couvain supplémentaires dans la hausse. Nous récupérerons alors les 4 cadres centraux de couvain pour faire un essaim.

NB: il faudra être attentif sur ces 8 cadres de couvain et plus aux ébauches de cellule royale qu'elle ne soit pas pondues. Si c'est le cas la fièvre d'essaimage a démarré. Généralement nous faisons 2 essaims en ruchette sur 3 cadres de couvain, un cadre de miel et un cadre vide ou un cire gaufré. La ruche mère est complété avec des cadres. En partant d'une rive nous mettons un cadre de miel puis un cadre vide puis les deux cadres de couvain puis un cire gaufré puis un autre cadre de miel et on complète avec des cadres vides.

ruches cas particuliers

La visite se résume à un contrôle, une mise au propre et une évaluation de la force pour les 3/4 des colonies. Nous insérons également un cire gaufré sur une rive du couvain. Sur l'autre rive du couvain, nous insérons un cadre vide et nous recentrons la colonie si besoin.

Ceci permet de ne pas bloquer la colonie si elle met du temps à bâtir.

 

Nous estimons qu'une ruche doit être autonome, c'est pourquoi nous changeons quelques reines de colonie développant des maladies, demandant beaucoup de nourrissement et soin, pas adapté à notre écotype... Cependant ces colonies dites à problème doivent faire l'objet d'attention pour arriver jusqu'à la période d'élevage et/ou miéllée.

 

Si le couvain de la colonie est malade ou présente des symptômes inquiétants, nous bloquons la colonie sur un coté de la ruche avec un cire gaufré. L'objectif est de diminuer ou bloquer la ponte. Ces colonies ont du mal à bâtir car elles manquent de jeunes abeilles. Avec cette méthode, on les oblige à nettoyer leur couvain. Et seulement, une fois guéri, avec 3 ou 4 beaux cadres de couvains, elles bâtiront et pourront continuer à s'agrandir. Sans ça, il y a de moins en moins d'abeille et donc de nourrices et de moins bonne qualité. Les larves sont moins bien nourries et soit deviennent loqueuses soit les abeilles naissent en étant faibles. La colonie rentre alors dans une spirale de régression presque irréversible. Si la colonie est peu atteinte et suffisamment forte nous apportons un cadre de couvain operculé ou nous nourrissons abondamment toujours pour bloquer la ponte et obliger à centrer la colonie sur les tâches de nettoyage.

 

partition ruche
partition ruche

Si la colonie est petite soit moins de 2 cadres de couvain mais saine nous rajoutons une partition et un pâton de pollen sur les têtes de cadre.

Le pâton de pollen est fabriqué avec 5kg de miel et 6kg de pollen (on peut utiliser de la levure de bière si on ne dispose pas de pollen)

 

pâton pollen
pâton pollen

On pense souvent au nourrissement au miel (ou sucre) mais on oublie souvent le nourrissement au pollen.

Certaines colonies sont populeuses et dynamiques mais comme elles sont nettoyeuses on ne trouvera pas ou peu de cellules suspectes. D'autres manque de pollen ou ont des larves sèches ou peu nacrée.... Es ce le varroa, la qualité de la reine, le manque de pollen...? nous apportons un pâton de pollen pour aider ces colonies à franchir un palier


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