la méthode de sublimation un peu plus en détails....

Combien de passage et quel intervalle de temps ?

 

Comme toutes techniques apicoles, il faut savoir se l'approprier ou autrement dit l'adapter à son apiculture et ses contraintes (race, région, croyances, temps....).

 

Pour les ruchers de Haute-Provence, nous avons opté pour 2 passages à un mois d'intervalle. En effet, nous sommes dans une zone charnière ou l'arrêt de ponte est aléatoire. Certaines colonies de notre cheptel de "noire bâtarde" stoppent la ponte alors que la longueur des jours est très faible et que la nature a peu de fleur à leur apporter. Alors que d'autres colonies plus réactives pondent tant que les températures le permettent.

En traitant fin décembre et mi janvier nous avons une grande chance de passer au moins une fois toutes les ruches sans couvain.

 

Pour les ruchers de basse-Provence, la ponte n'a jamais cessée.

En théorie il faudrait multiplier le nombre de passage pour couvrir le couvain (ou encager les reines). Les italiens sont allés jusqu'à 6 passages à 4 jours d'intervalles sans aucun incident sur les reines. Cependant il faut être prudent car ça reste un acide puissant. On peut se rassurer en se disant que les abeilles sont celles d'hiver et qu'elles sont en fin de vie. Mais cette dichotomie entre abeilles n'est pas exact surtout en Provence

Nous avons donc opté pour 2 passages à une semaine d'intervalle fin janvier. Sur un rucher du pourtour méditerranéen nous avons effectué 3 passages à 6 jours d'intervalles. Nous n'avons pas fait de comptage sur lange si ce n'est juste pour se rassurer que même en présence de couvain des varroas tombent en plus ou moins grande quantité. Ce qui compte ce ne sont pas les varroas qui tombent mais les varroas qu'il restent. Un comptage sur lange n'est qu'une indication sur l'efficacité du traitement précédent. Nous verrons donc cet été la différence et peaufinerons notre adaptation....

 

Quand traiter à l'acide oxalique par sublimation ?

Cela paraît évident pour une grande partie de la France mais dans le sud l'arrêt de ponte est aléatoire.

Il est inexistant sur le pourtour méditerranéen (du moins l'hiver), ne concerne qu'une partie du rucher à l'intérieur des terres, et est de quelques semaines avec une hétérogénéité du moment en Haute-Provence.

 

L'an dernier un vague de froid a balayé la France 4 semaines en janvier alors que décembre particulièrement chaud a vu les colonies ramassées quelques kilos de romarin. Il fallait donc sublimer la dernière semaine de janvier.

Cette année, novembre a été très pluvieux et nuageux. Sans avoir des températures très froides, l'arrêt de ponte en Haute Provence a été dès la mi-novembre. Pour la basse Provence, c'était début décembre qu'il y avait le moins de couvain. La période idéale pour sublimer cet année été aux alentours de la première quinzaine de décembre.

Il faut donc s'adapter et régulièrement voir les ruches si on veut une efficacité maximale.

retour sur l'oxalika pro et perspectives futures

le fabricant a réglé le problème de la cristallisation de l'acide dans le tube diffuseur et c'est donc un appareil très satisfaisant et pratique. Nous avons tout de même fabriquer un guide en bois pour à la fois éviter que l'acide ne sorte de la ruche et à la fois pour que le sublimateur tiennent tout seul sur la planche d'envol.

 

Comme beaucoup, nous voulons limiter aux maximum les intrants qu'ils soient naturel ou chimique mais attention aux délires "bobo" qui font courir à la cata beaucoup de débutant. 

Nous avons la chance d'avoir une véto en stage se spécialisant en apiculture. Cela va peut être faire évoluer notre technique car beaucoup de questions restent en suspend. Comment agit réellement l'acide oxalique sur le varroa et les abeilles ?

est il préférable d'encager les reines en hiver ? en été ? de multiplier les passages comme le font les italiens ? ou pourquoi pas traiter à l'acide oxalique avec encagement l'été et introduire les inserts en fin d'automne (surtout pour le sud) ?

Personnellement la destruction de couvain est la dernière possibilité que j'envisage et dès cet été nous continuerons nos essais sur l'encagement estival de reine.... affaire à suivre

 

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pourquoi choisir le candi à chaud...

Actuellement, le candi à froid est préféré au candi à chaud car ce dernier à un taux d'HMF supérieur. Or l'HMF accélère le vieillissement des cellules. Mais se baser sur ce seul critère pour conclure que le candi à froid est mieux, semble trop réducteur à mon sens.

Il y a malheureusement trop de question en suspend pour affirmer que l'un ou l'autre est le moins mauvais nourrissement. Comme souvent en apiculture on choisira donc en fonction d'une multitude de critère qui nous sont propres. Mais le candi à chaud à quelques avantages indéniables.

taux d'HMF Vs inversion du saccharose

Le sucre du candi à chaud est grandement inverti. Autrement dit, lors de la cuisson du candi, le saccharose est inverti en fructose et glucose. Ces sucres sont directement assimilable par les abeilles. Le candi à froid est composé quasi exclusivement (surtout le fait maison) par du saccharose. Les abeilles dites "d'hiver" devront l'invertir pour le consommer ou le stocker et ne sont pas très adaptés pour cela.

A moins de faire des études très poussées pour savoir lequel est le moins pire, on ne verra pas trop de différence si on utilise l'un ou l'autre. Dans ce cas là, comme souvent, on essaye de prendre en compte l'avis des abeilles. Et là, c'est sans appel. Les abeilles vont préférentiellement vers le candi à chaud.

 

Pour ce qui est de la recette cliquez ici et ici pour la suite

un produit très attractif minimisant les ouvertures de ruches

500g consommés en 3 jours avec des T° min 5°C et maxi 12°C
500g consommés en 3 jours avec des T° min 5°C et maxi 12°C

Le candi à chaud est beaucoup plus attractif que le candi à froid. Si en plus on y ajoute 10% de miel alors le produit final est tellement attractif qu'on peut le poser directement dans le nourrisseur.

Cela nous évite donc deux ouvertures de ruches. La première pour déposer le pain de candi sur les têtes de cadre et quelques mois plus tard lorsqu'il faut remettre le nourrisseur à l'endroit pour éventuellement stimuler ou nourrir liquide. Cette technique est un gain pour l'apiculteur mais surtout pour la colonie.

Pour appliquer cette technique, nos ruches ne sont jamais vides car nous les pesons tous les mois. En effet, les abeilles monteront dans le nourrisseur, uniquement lorsque les températures permettent à la colonie de se dégrapper.

Au final, soit il fait très froid et la consommation est très très faible, la colonie reste grappée et se nourrie de son miel. Soit il y a un léger redoux, la colonie se dégrappe, la consommation augmente mais les abeilles vont monter dans le nourrisseur consommer et stocker très rapidement le pain. 

 

Mieux vaut se le faire soi même

Que l'on choisisse l'un ou l'autre, une chose est sûre est qu'il vaut mieux se le fabriquer soi-même.

Outre l'aspect financier non négligeable, c'est surtout sur le plan écologique qu'on y gagne. Dans la tendance zéro déchet actuelle, le plastique a usage unique est beaucoup décrié. Or, en tant qu'apiculteur, nous sommes parmi les premières victimes de ces dégradations écologiques.

Le candi à chaud n'est pas très difficile a réaliser même si on tâtonne un peu au début pour arriver à un produit parfait.

Le candi à froid fait soi même n'arrivera pas au même résultat que celui acheté dans le commerce comme le célèbre Apifonda. En effet, mieux vaut éviter le sucre glace du commerce qui contient un anti-mottant. Si on broie soi-même du sucre classique on arrivera difficilement à la finesse de broyage industrielle. Le pain de candi aura un bel aspect mais sa granulométrie sera parfois un peu trop grossière et donc moins bien pris par les abeilles.

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nourrir avec parcimonie

Nourrir mais attention aux conséquences

Nourrir est une intervention qu'il faut connaitre et savoir mesurer les conséquences. Le 50/50 a une influence directe sur la ponte mais le candi et le sirop de nourrissement influence aussi la ponte de la reine.

Les abeilles sont loin d'être bête et savent la quantité de nourriture qu'elles ont à disposition. C'est à dire qu'au redémarrage de la ponte, une colonie disposant de 5kg de miel ne va pas pondre autant qu'une colonie disposant de 10kg de miel de provision. Par conséquent, en nourrissant plus que de raison on risque d'avoir des colonies très développées très tôt en saison. Et si la saison démarre tôt comme cette année, on risque de payer l'addition un moment ou un autre.

Cette technique est une routine chez les professionnels qui cherchent à faire des essaims ou des miellées précoces et c'est malheureusement, un peu banalisée. De plus, beaucoup ont peur que leurs abeilles meurent de faim mais là encore, elles sont loin d'être bêtes. La famine n'arrive jamais l'hiver, période ou les colonies consomment le moins mais plutôt au début du printemps. Mais pour que ce cas de figure arrive, il faut des conditions météorologiques très particulières comme  une longue période de mauvais temps alors que les colonies sont bien développées.

 

Si une colonie meurt de faim l'hiver ou au début du printemps, c'est qu'il y a forcément un problème en amont.

-La colonie était peut être surinfestée en varroas.

-la colonie, trop faible, n'a pas pu atteindre le miel pendant un coup de froid alors que la grappe était très resserré.

-La souche un peu trop exotique n'est pas adaptée à notre climat. 

-A force de nourrir, on participe grandement à une "dé-sélection naturelle". Le cheptel français, comme les terres agricoles, s'est décliné ces dernières années mais en nourrissant on participe à entretenir des reines que la nature aurait sans pitié tué.

-La colonie a été mal préparée à l'automne. En Provence, il faut environ 14kg de provision pour arriver jusqu'au printemps suivant, donc quand on récolte le miel, il faut veiller qu'elles aient à minima cette quantité de provision. 

 

Cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter de nourrir et passer du tout au rien. Nous nourrissons comme beaucoup mais cherchons à diminuer les quantités d'année en année et si la loi nous imposait de nourrir qu'au miel on réfléchirait à deux fois sur les quantités distribuées. On nourrit au cas par cas et évite plus que possible de greffer ou faire des essaims sur des colonies nourries "anormalement".

 

L'hiver, nous nourrissons directement dans le nourrisseur et non sur les têtes de cadre. Cela nous économise du travail, à savoir tourner les nourrisseurs pour ensuite les retourner. Cela évite de déranger la colonie par deux ouvertures inutiles. Le plus important étant de bien préparer ses colonies en fin d'été. Et ensuite de suivre régulièrement la perte de poids. Nous sommes allés faire notre pesée mensuelle. Comme chaque hiver, les ruches ont très peu consommé. En moyenne 2kg entre novembre et janvier. Jusqu'à 5kg de consommation, c'est tout à fait normal mais au delà les colonies sont considérées "anormales".

Enfin, le pain de candi dans le nourrisseur renseigne également sur la force de la colonie et permet de repérer une éventuelle ruche faible ou bourdonneuse comme déjà expliqué dans l'article sur la consommation des ruches

une saison qui risque de démarrer précocement

Le romarin est déjà tout en bouton.

D'un côté, il est très joli avec une grande quantité de fleur à venir. Les sols sont bien humides avec des pluies en grande quantités cet hiver. Tout cela semble positif pour avoir une petite miellée comme l'an dernier.

Mais d'un autre côté, les anciens disaient qu'une saison qui démarre tôt n'est jamais trop bonne.... et au vue du développement du romarin il faudra s'attendre à une floraison en mars. Or les chaleurs de mars ne sont pas celles d'avril. Après avec dame nature rien est écrit d'avance et un long coup de froid retarderait tout cela.

Avec l'automne pluvieux et chaud, les plus fortes colonies sur le pourtour méditerranéen sont déjà sur 4 cadres de couvain. Les toutes premières fleurs des amandiers sortent. Si la chaleur est au rendez vous les visites ne devraient pas tarder. 

 

 

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filage des cades

Pour beaucoup c'est de l'histoire ancienne car la plupart achète les cadres montés/filés mais pour d'autres ça permet de petite économies non négligeables.

 

Bien filer ses cadres, c'est se faciliter la tâche du gauffrage.

 

 

Qu'on file horizontal ou vertical, la première chose à faire est de se fabriquer "un guide" permettant au cadre de bien être calé.

 


Ensuite, l'astuce est une petite molette avec un axe de rotation décentré afin de bloquer le cadre tout en courbant légèrement une baguette du cadre. Lorsqu'on débloquera le cadre, la baguette se redressera et le fil sera bien tendu.


Après avoir bloqué le cadre avec la molette et passé le fil de fer, on l'accroche à des petits clous dont un ne sera pas totalement enfoncé.

On tend alors le fil en tirant sur chaque passage.

Puis on défait au niveau du clou non enfoncé pour retendre.

Enfin, on débloque le cadre avec la molette après avoir enfoncé le clou.

 

Si les cadres n'ont pas des oeillets rien ne sert de trop tirer, le fil risque de pénétrer dans le bois.

 

le cadre est accordé comme une guitare. Lors du gauffrage, le fil doit pénétrer dans la cire sans se courber. Il faudra gauffrer dans les deux jours au risque de voir le fil légèrement se détendre.

 

Nous montons et filons 3000 cadres par an et cela me prend guère plus d'une minute par cadre.


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faire son candi maison 2/2

tuto fabriquer son candi au miel

conseils sur le candi fait maison

Chacun s'adapte a ses contraintes. Personnellement nous préférons faire un candi relativement dur car le candi est stocké sans emballage. Cela évite qu'il coule et que les pains de candi se collent entre eux. C'est pourquoi nous chauffons jusqu'à 118°C.

 

Nous malaxons relativement chaud, sans attendre une couleur trop claire pour avoir le temps de "couler" toutes les barquettes. En effet, malaxer trop longtemps jusqu'à une couleur beige claire ou lorsque la température est trop froide aura tendance à faire figer le candi trop rapidement. Le candi ressemblera alors a de l'aligot très dense. Il faudra alors remplir les barquettes à la spatule ce qui est très contraignant. S'il est déjà trop figé, il suffit alors de réchauffer légèrement pour que le candi redevienne plus souple.

Mais pour ceux qui remplissent des sacs plastiques, il est sans doute préférables d'attendre un refroidissement supérieur avant de mettre en sac.

 

Nous ajoutons 10% de miel soit 20kg pour 200Kg de sucre, 66L d'eau, 200g de crème de tartre.

 

jusqu'à présent nous n'avons jamais fait de candi protéiné. Selon moi, l'apport de protéines l'hiver n'est pas indispensable même si avec le varroa, des tests sur la qualité d'hivernage seraient envisageables. Pour ceux qui veulent essayer, il suffit d'ajouter 5% de levure de bière (apifeed) lors du malaxage.

 

remarques sur le candi fait maison

marbrure du candi
marbrure du candi

Des "traces de sucre" peuvent apparaitre sur le candi. Ce sont en fait les équivalences des marbrures du miel. Cela est dû au fait qu'il y a un choc thermique avec un refroidissement brutal du candi lors de sa cristallisation.

 

Actuellement on parle beaucoup de candi à  froid. Pour beaucoup, il est préférable au candi à chaud car il n'y a pas de production d'HMF. Selon moi, cela me semble trop réducteur de comparer sur ce seul critère. Les abeilles sont souvent pour moi le meilleur des comparateurs. Si on place dans un nourrisseur du candi à froid et du candi à chaud (sans ajout de miel), les abeilles préfèrent de loin le candi à chaud surement parce qu'une partie du sucre est invertie...

 

Il arrive lors du malaxage que le sirop reste translucide. Ce cas peut se produire si tout le saccharose est inverti. Le sirop composé exclusivement de glucose et fructose cristallisera comme le miel mais après plusieurs semaines voir mois. Il faudra diminuer les quantités de crème de tartre ou d'acide ou augmenter le ratio sucre / eau.

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faire son candi maison 1/2

candi maison
candi maison

 

Beaucoup de recette existe mais au final quand on connait les principes de base, ce sont toutes les mêmes.

 

Pour faire simple, on dissout du sucre (saccharose) dans de l'eau pour obtenir un sirop et on chauffe pour à la fois invertir une partie du saccharose en glucose et fructose, à la fois pour évacuer l'humidité du sirop afin d'obtenir un produit final relativement sec. Enfin, on brasse pour provoquer une cristallisation.

 

Au final le candi c'est un peu comme faire du miel avec une cristallisation dirigé.... et ce sont quasi les mêmes principes que pour faire du fondant en pâtisserie.

chauffer jusqu'à 117-118°C

Il faut savoir que passer la température d'ébullition du sirop, l'augmentation de la température 110...111...112°C... est permise grâce à l'évaporation de l'eau. Autrement dit si vous montez accidentellement à 125°C, pour redescendre, il suffit de rajouter de l'eau au sirop.

En conclusion si on arrête de chauffer à 116°C il y aura plus d'eau dans le candi que si on arrête de chauffer à 120°C. Le candi sera donc plus souple mais aussi plus coulant. Il faudra arrêter de chauffer entre 116°C et 119°C. Chacun choisira la consistance finale qu'il souhaite avec ses avantages et ses inconvénients.

Un candi avec plus d'humidité et donc souple comme de l'Apifonda sera mieux pris par les abeilles mais aura tendance à couler lorsque la température augmente. De plus le candi, est très hygroscopique et comme la colonie produit de la vapeur d'eau, il aura tendance encore à ramollir et couler par rapport à la consistance finale. Un candi trop sec, si on dépasse les 120°C sera difficilement pris par les abeilles.

Attention, tous les thermomètres n'affichent pas les mêmes valeurs et il peut y avoir plus de 2°C d'écart. De plus les températures varient en fonction de paramètre comme la pression atmosphérique. Donc mieux vaut tabler sur un 117-118°C pour commencer et affiner ensuite.

Enfin, la souplesse du candi dans le hangar à 5°C, dans la maison à température ambiante ou à 30°C juste au dessus de la grappe n'est pas la même et il faudra en tenir compte également.

évaporation de l'eau avec la montée en température du sirop
évaporation de l'eau avec la montée en température du sirop
différences de température en fonction des thermomètres
différences de température en fonction des thermomètres

les ingrédients de départ : eau + sucre +....

crème de tartre pour améliorer l'inversion du sucre
crème de tartre pour améliorer l'inversion du sucre

La quantité d'eau de départ qui permet la dissolution n'a pas trop d'impact direct sur le produit final.

il faut savoir que le saccharose à une solubilité maximale de 2g/ml à température ambiante.

 

D'ailleurs, quand on fait son sirop de nourrissement, rien ne sert de mettre plus de 2kg de sucre pour 1L d'eau. Le saccharose excédentaire ne se dissoudra pas et restera dans le nourrisseur. C'est pourquoi, dans la littérature on parle toujours de 2/3 - 1/3 ou concentré à 66%.

 

Donc au plus on met d'eau, au meilleure est la dissolution mais au plus on augmente le temps de chauffe. Par conséquent on augmentera l'inversion du sucre mais aussi l'HMF. Cependant cette solubilité du saccharose dans l'eau augmente avec la chaleur. C'est pourquoi on trouve des recettes avec des quantités d'eau inférieures (1l pour 4kg de sucre par exemple).

Par contre, si on a pas assez mis d'eau, du saccharose ne sera pas dissout. Il pourra caraméliser si on ne brasse pas régulièrement. Et une trop grande quantité de saccharose ne sera pas inverti. Enfin, lors du refroidissement des gros cristaux de saccharose se formeront et seront délaissés par les abeilles.

 

On peut cependant trouver un compromis entre temps de chauffe réduit mais bonne inversion du saccharose en ajoutant un acide ou de la crème de tartre. En proportion de 1cl de vinaigre blanc ou 1g de crème de tartre par kg de sucre on peut démarrer qu'avec seulement 1l d'eau pour 3, 4 voir même 5kg de sucre pour certaines recettes.

ajouter du miel ou non ?

liquéfaction du miel pour le candi
liquéfaction du miel pour le candi

 

Quelques questions restent en suspends notamment sur l'ajout de miel au candi.

Lorsqu'on ajoute le miel, on doit l'incorporer au dernier moment, pendant le chauffage du sirop, pour ne pas trop faire augmenter son taux d'HMF. Mais psychose de la maladie oblige, il faudra qu'il bout quelques minutes pour le stériliser. C'est pourquoi, la plupart des recettes l'incorpore aux alentours des 115°C.

Mais à ces températures là, le miel ne servira à rien d'autres qu'à augmenter l'appétence du candi. C'est pourquoi il est facultatif et qu'on ne le retrouve pas dans toutes les recettes.

Je me demande donc s'il ne serait pas plus judicieux de l'incorporer après refroidissement pendant le brassage. Le miel garderait toutes ses propriétés et permettrait un ensemencement lors de la cristallisation.

 

Pour les quantités, il n'y a pas de règle. Au plus on en met au plus c'est appétant mais au plus le prix de revient du candi augmente. Généralement les recettes parlent de 10% ce qui fait doubler ou tripler le prix du candi maison.

la cristallisation

lors du brassage, le sirop cristallise et s'éclaircit
lors du brassage, le sirop cristallise et s'éclaircit

Après avoir incorporé (ou non son miel) et couper le feu aux alentours des 117-118°C, vient la phase de refroidissement.

Cette phase est primordiale pour permettre la cristallisation. Comme pour la cristallisation du miel, elle se déroule en plusieurs étapes et fait intervenir 2 phases en équilibre :

-Une phase solide composée de micro-cristaux de saccharose

-une phase liquide composée essentiellement d'eau, de sucre inverti et de saccharose restant.

Surement la partie la plus complexe car beaucoup de paramètres entre en jeu mais les explications sur  l'article "cristallisation du miel" permettent de comprendre en gros ce qu'il se passe.

 

Pour résumer, des microcristaux de saccharose vont se former pendant le refroidissement. Ces cristaux de sucre formeront la phase solide et au plus il seront petits, au plus le grain sera fin. Pour un candi de qualité c'est ce qui va être recherché. En effet, si ces cristaux de saccharose deviennent trop gros, il seront délaissé par les abeilles. Lorsque le candi est raté, il est facilement reconnaissable avec comme du sucre en poudre dans le nourrisseur ou sur le fond de la ruche. Généralement un temps de refroidissement trop long, une dissolution du sucre insuffisante ou un brassage à une mauvaise température sont les principales causes d'un grain trop granuleux.

le brassage

 Le brassage est indispensable. D'ailleurs la plupart des miels restent liquides dans les alvéoles. Mais lors de l'extraction, mise  pot.... on "reproduit" le malaxage et on permet de créer des conditions favorables à la cristallisation future de notre miel.

 

Pour les recettes de candi, la température de malaxage oscille entre 50 et 90°C!!!.

On lit souvent qu'on plus on malaxe à haute température au plus le candi est dur. Je n'ai jamais vérifier mais je ne pense pas que cela est une importance cruciale pour les abeilles. ce qui importe c'est d'avoir une granulométrie fine. En pâtisserie, on mélange le fondant à haute température, en continu, jusqu'à 60°C pour favoriser un grain fin mais cette technique retarde considérablement la cristallisation.

Personnellement, je brasse entre 70°C et 76°C car il nous faut du temps pour mettre le candi dans toutes les barquettes, mais le pain doit être démoulable le lendemain matin. Après chacun s'adaptera à ses contraintes (quantité, poche plastique ou barquette réutilisable....)

 

En conclusion...

Au final quantité d'eau, de sucre, température de fin de cuisson, température de brassage, ajout ou non d'un acide ou crème de tartre, ajout ou non de miel sont tous les paramètres qui changent d'une recette à l'autre.

Chacun trouvera sa recette en ayant bien en tête que l'objectif est une bonne prise par les abeilles c'est à dire avec un grain fin, un bon équilibre entre phase solide et liquide et une bonne inversion du saccharose. Par conséquent, un candi réussi est un candi qui au touché est comme du beurre et font sous la langue comme du fondant.

 

En prochaine partie de l'article, notre recette en video... et quelques cas problématiques rencontrés.

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balance de pesée Capaz

17°C.... 2°C quelques jours plus tard

Chaque saison est différente. Cette année on semble avoir un vrai hiver mais on peut pas dire qu'il a été très froid en Provence. En effet chaque vague de froid souvent accompagnée de neige a été suivie d'un fort redoux.

En décembre ou janvier cela a peu d'importance mais les yo-yo du climat en février, mars et avril sont à surveiller. En effet, les colonies pondent lorsque des belles journées se succèdent mais quand la neige revient et bien faut chauffer la maison à 35°C.... Là encore, les races adaptées à leurs écotypes s'en sortent mieux. Elles sont moins réactives et adoptent un comportement en fonction de la durée du jour et de la nuit... elles savent comme nous que nous sommes toujours en hiver et pondent donc raisonnablement. Mais les races plus réactives ont d'autres avantages et s'avèrent être un meilleur choix pour des miéllées précoces et courtes....

Chacun choisit ce qu'il veut mais ceux qui est vrai pour tout le monde c'est que la consommation est passée d'1kg par mois voir moins à presque 100g par jour soit 3kg en février voir bien plus pour certaines races. Il y a donc encore pas mal de provision mais mars et avril sont à surveiller de près. nous irons la semaine prochaine faire notre pesée mensuelle car malgré un cheptel a dominante noire il n'est pas rare d'avoir des souches qui ont consommé 4 ou 5kg....

balance ruche Capaz

Pour bien comprendre le tableau de pesée, il faut savoir quelques précisions.

 

Nous choisissons une belle ruche car ces dernières accentuent les phénomènes de miellée ou de disette.

 

La sonde intérieure est mise en avant rive. Ainsi lorsque la température se stabilise aux alentours des 30°C malgré des températures extérieures bien plus froide, on sait que la grappe va jusqu'en rive et donc que la colonie est sur 6 cadres de couvain minimum. La visite de printemps est proche.

 

Enfin lorsqu'il pleut la ruche semble prendre du poids. En fait c'est juste l'eau qui stagne sur le toit de la ruche et le protège balance. Il y a souvent une perte de poids plus importante le lendemain.

 

le poids de la ruche n'est pas exacte car il y a une pierre sur le toit et une caisse qui protège la balance. Il faut enlever 7kg pour avoir le vrai poids.

 

Le rucher est en basse Provence mais pas sur le pourtour méditerranéen... il y a donc des ruchers certainement plus en avance.


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état des lieux des ruches mi février en Provence

état des lieux en Provence

Il est difficile d'avoir des certitudes en apiculture mais plus souvent des hypothèses que l'on infirme ou confirme....

 

le premier constat est que les colonies ont très peu consommé cet hiver. Entre 3 et 5kg de réserve en moins depuis septembre. Il reste encore 9 à 10kg de miel pour passer le délicat printemps.

Une explication pourrait être le climat. L'automne a été très sec donc la reprise de ponte moins importante qu'à l'accoutumé. Or c'est le couvain qui est très gourmand en nourriture. Ensuite le grand froid est arrivé progressivement à une période (décembre) ou le couvain est presque inexistant. Janvier a été bien au-dessus des normales mais comme il n'y a quasiment pas de fleur, la ponte reprend doucement et la surface de couvain reste très inférieure à la taille de la grappe.

Mais crions pas victoire... les yo yo de mars sont souvent terribles... ça fait tout de même plaisir d'avoir un vraie saison bien marquée comme cet hiver avec froid, neige.... du coup contrairement à l'an dernier ou dès février on avait commencé à visiter et même poser des hausses, cette année semble à l'heure...

état des lieux en basse-Provence

Comme nous avons très peu nourri au candi cet hiver, il est difficile de se donner une idée de l'état des colonies. L'indicateur candi n'est possible que sur certaines colonies nourries.

Nous allons faire un dépistage varroa et nous en serons un peu plus sur l'état du cheptel.

Toutefois j'aime bien, si les températures le permettent ouvrir une ruche, de préférence belle, sur un rucher précoce (côte bleu) pour jauger une date approximative de visite. début février, il y avait des colonies sur 4 demi cadres Langstroth. Avec la vague de froid de ce début février, ce constat n'a dû guère évolué... les visites commenceront donc probablement début mars....

état des lieux en haute-Provence

La nature se réveille.... les fleurs des amandiers devraient commencer à sortir d'ici une dizaine de jour.

Il y a environ 1 mois d'écart entre basse et haute-Provence. Avec un mois de février de saison, la ponte doit tout juste reprendre. Il fait encore trop froid pour ouvrir ne serait ce qu'une seule ruche pour confirmer cela.... mais pour ceux qui suivent la lune, la nouvelle tourne avec du beau temps donc les 4 prochaines semaines devraient voir le thermomètre grimper.... Si cela est le cas, les colonies devraient bien profiter de la floraison des amandiers.


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hydromel part 2

Maintenant que nous avons préparé et aseptisé notre moût, il faut l'ensemencer. Autrement dit lui incorporer nos levures sélectionnées. Là encore rien de bien compliqué, tout est marqué sur l'emballage avec des schémas simples... Pour ce qui est du vocabulaire, je prépare d'abord mon "levain" (eau+sucre+levure) puis mon pieds de cuve (levain+moût) que l'on incorpore après dans son fût.

Il est important d'attendre 24h pour ensemencer car comme nous avons introduit des sulfites, les levures sélectionnées n'apprécieraient pas trop.

Les températures (du moût et non de la pièce) entre 20°C et 25°C sont également très importantes.

Si votre hydromel est réussi, c'est à dire qu'il titre à 12° minimum, Il est important d'utiliser à chaque cuvée le même protocole. Si votre moût est à 20°C, avec du miel de tournesol... afin de ne faire varier qu'un seul paramètre c'est à dire la quantité de miel (ou densité de départ) pour arriver au produit parfait souhaité en terme d'alcool et de sucre résiduel.

On pourra ensuite expérimenter les miels utilisés qui n'apporteront pas le même bouquet et goût. Personnellement j'aime bien le toutes fleurs de Provence ou autrement dit les miels ni trop foncés ni trop clairs mais tout les goûts sont dans la nature et le mieux est de faire avec sa propre production.

la fermentation

La fermentation dure environ un mois. Le CO2 qui s'échappe sera visible dans le verre d'eau avec les bulles ou s'entendra avec le clapet du barboteur. Le dégagement de gaz carbonique sera vraiment intense pendant 2 semaines. Si votre fût est dans la maison, il faudra aérer régulièrement pour ne pas s'intoxiquer mais pas longtemps pour ne pas faire baisser la température de la pièce et donc du moût ensemencé. Le soleil et ses terribles rayons UV, sont néfastes pour les levures donc selon l'opacité du contenant faudra en tenir compte et pas mettre le fût derrière une fenêtre...

La fermentation démarre rapidement soit 2 à 5 jours après l'ensemencement. Si ce n'est pas le cas il y a problème. Le plus souvent c'est la température du moût ensemencé qui est trop faible ou trop élevé.

 

Si l'hydromel final ne titre pas assez c'est à dire aux alentours de 10° il faudra réoxygéner son moût ensemencé lors de la prochaine cuvée. Pour cela rien de plus simple, Il suffit d'ouvrir son fût et d'y faire des remous pendant quelques minutes. Les levures vont alors utiliser l'oxygène de l'air et le sucre non pas pour créer de l'alcool mais pour se multiplier. Il y aura donc beaucoup plus de levures. Personnellement je réalise cette opération les 2 premiers jours après l'ensemencement. 

la décantation

Patience, patience et patience...

Un fois la fermentation fini, l'hydromel sera trouble et malgré le goût d'alcool et de miel, il ne sera pas encore parfait. Il va falloir plusieurs mois pour que toutes les particules en suspension, avec notamment les levures mortes, se décantent. Les arômes du miel du sucre résiduel vont se lier avec le bouquet libéré par les levures. Les différents goût parasites laisser par les levures mortes et particules en suspension vont disparaître....

A ce stade certains préconisent l'utilisation de bentonite (argile) ou autre "colle" pour clarifier l'hydromel rapidement. En effet, une clarification rapide évite de laisser des traces des goûts parasites provenant des levures mortes et autres particules en suspension. Cependant je ne trouve pas de différence entre son utilisation et son non utilisation. J'ai donc simplifier et ne fait plus cette étape mais je ne suis pas un oenologue...

J'attends 2 mois pour être sur que tout est fini et je réalise à nouveau un sulfitage pour éviter une reprise accidentelle de fermentation et une possible oxydation. Je mène mon fût à la cave que je laisse jusqu'à totale clarification soit bien 10 mois. Je change le barboteur par un bouchon étanche car l'eau du barboteur s'évapore petit à petit et une fois vide l'étanchéité n'est plus assurée.

 

J'ai déjà réalisé des hydromels sans sulfites. Pour cela j'utilise des levures dites "killer" qui sont nommées ainsi car elles gagnent la compétition avec les levures naturelles du moût du miel. Le non sulfitage de fin est également possible si et seulement si la fermentation alcoolique est complète. Dans ce cas là l'hydromel devra être conservé aux frais et ne se conserve pas des années...Mais tout à fait envisageable pour une petite production personnelle.


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hydromel part 1

principes de base

Si on mélange de l'eau avec du miel, il se produit une fermentation. Tout le monde l'a constaté en faisant du 50/50 (même avec du sucre) resté trop longtemps dans le nourrisseur d'une colonie faible ou un seau oublié. Autrement dit les levures disséminées un peu partout (eau, miel, nourrisseur...) dégradent les sucres du miel et les transforment en alcool (et en CO2).

Cependant si on ne maîtrise pas quelques paramètres on a plus de chance de faire une piquette qu'un bon hydromel...

Tout d'abord, il y a énormément de levure dans le miel. Elles vont rentrer en compétition et coopération et rien ne dit que les "bonnes" levures c'est à dire celles libérant un agréable bouquet vont gagner la compétition. C'est pourquoi la première condition est d'incorporer des levures sélectionnées. Ainsi la part d'aléatoire est éliminée et on pourra faire à coup sur un bon produit.

Ensuite, c'est sans oxygène, que les levures sont le plus efficaces pour libérer de l'alcool. De plus, en milieu anaérobie, on évitera la contamination par une bactérie acétique aérobie à moins que vous vouliez faire du vinaigre....

Enfin, le miel n'est pas un milieu propice aux développements des levures car il est faiblement minéralisé. C'est peut être une des raisons qui explique pourquoi le vin a supplanté la plus vieille boisson alcoolisée au monde.

 

je vais faire simple dans un premier temps et détailler la méthode de base que j'ai utilisé. Dans un prochain article je reviendrai et expliquerai plus en détails les modifications que j'ai apporté...

matériel

Avec internet il est facile de tous trouver. Personnellement je me fournis sur www.browland.com

-levures sélectionnées type levure pour vin blanc

-sels nourriciers (sulfate d'ammonium) et acide tartrique pour nourrir nos levures et leurs créer de bonnes conditions à leur développement.

-sulfites pour aseptiser le moût ou arrêter la fermentation

-vinomètre pour connaitre le degré d'alcool approximatif

-mellimustimètre pour connaitre la concentration en sucre de son mélange.

-thermomètre

-un contenant permettant de laisser s'échapper le CO2 mais empêchant l'air extérieur, c'est à dire l'oxygène d'y pénétrer.

J'utilise un fût de 60L avec barboteur.

Mais un simple seau plastique avec un couvercle bien étanche fait l'affaire. On perce le couvercle. On y introduit un tube souple. On colmate pour que le tuyau et le couvercle soit bien étanche. Et on plonge l'autre extrémité dans un verre d'eau. Le CO2 s'échappera par le tuyau et des bulles seront visible dans le verre. L'eau quand à elle évitera à l'air ambiant de pénétrer dans le seau

le moût

Dans un premier temps on réalise le moût en mélangeant le miel avec de l'eau.

 

La quantité de miel est à calculer en fonction du type d'hydromel voulu (extra-sec, sec, demi-sec, doux ou liquoreux) et du degré d'alcool souhaité. En effet, les levures vont transformer le sucre en alcool et lorsque la fermentation s'arrêtera, la quantité de sucre résiduel vous dira dans quel type d'hydromel on se situe. La fermentation s'arrêtera lorsque les levures ne seront plus en condition favorables. Comme nous ajoutons des sels nourriciers, c'est en général la quantité d'alcool qui stoppe la fermentation. Théoriquement on pourrait aller jusqu'à 18° mais un hydromel titrant à 13° peut être considéré comme réussi. Je vous épargne les calculs pour le moment car en voulant un demi-sec à 13° on se retrouve vite avec un doux à 12° si la fermentation s'arrête plus tôt que prévu. Le cas inverse, c'est à dire une fermentation qui dure plus longtemps et emmène l'hydromel vers un 14° sec est moins grave. En effet il suffit d'arrêter volontairement la fermentation (sulfite ou froid) lorsqu'on arrive aux 13°. C'est donc l'expérience et en enchaînant les cuvées qu'on arrive à son produit parfait.

Pour savoir la quantité de sucre qu'il y a dans votre moût on utilise le mellimustimètre. En effet, les miels contiennent plus ou moins d'eau donc 25kg de miel de châtaignier à 18% d'hygrométrie n'apporte pas autant de sucre que 25kg de miel de lavande à 15% d'hygrométrie

Personnellement ma densité de départ est de 1135 (photo ci-dessus). Cela correspond à environ 27kg de miel de lavande et Provence (15/16° d'hygrométrie) et je complète le fût de 60L avec de l'eau. En théorie l'hydromel que je souhaite sera doux avec 13° si tout se passe bien. L'utilisation d'un mellimustimètre est très simple. Il suffit de remplir à moitié son cylindre mesureur avec le moût et d'y introduire le mellimustimètre. On lit la densité qui correspond en fait à la quantité de sucre dans l'eau.

Si ma densité est trop élevé, je rajoute de l'eau et inversement si j'avais une densité de 1130 j'aurais rajouté du miel.

Afin de ne pas fausser les analyses de densité, je conseille de mélanger le miel avec la moitié d'eau à 40°C et ensuite une fois bien dissout de compléter le fût avec de l'eau bien froide afin d'arriver à une température d'environ 20-22°C. Le moût sera bien homogène et la graduation du mellimustimètre est donnée pour une température ambiante.

 

Ensuite on ajoute l'acide tartrique et les sels nourriciers (sulfate d'ammonium). La quantité à introduire est indiquée sur l'emballage. Généralement il faut faire une petite règle de 3 en fonction de son contenant car la quantité indiquée est pour 100L. Dans mon cas ce sera 130g d'acide tartrique et 60g de sulfate d'ammonium.

 

Enfin, on aseptise avec les sulfites. Autrement dit on détruit toutes les levures qui se trouvent dans le miel, l'eau... qui pourrait fermenter et donner à 90% un mauvais hydromel et pour les quelques chanceux un hydromel correct. Pour les quantité c'est marqué sur l'emballage. 7g dans mon cas.

 

Reste plus qu'à fermer bien hermétiquement et à réserver 24h dans une pièces chauffés à 20-25°C.

Il est important de remplir au maximum son contenant pour limiter l'espace d'air entre le moût et le couvercle.

 

 


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nougat de miel

Notre recette

ingrédients:

900g miel de lavande

750g sucre

9 blancs d'oeuf

400g d'amande de Provence

350g de pistache

pain azyme

 

On monte les blancs en neige bien ferme.

Ensuite on chauffe le sucre avec 23cl d'eau jusqu'à 140°C environ

On chauffe le miel jusqu'à 130°C environ.

On mélange ensuite le sirop de sucre et le miel. On ajoute petit à petit le mélange aux blancs d'oeuf en laissant tourner le fouet à petite vitesse. Enfin on change le fouet par le crochet. On laisse tourner sur petite vitesse en chauffant le pétrin jusqu'à obtention du nougat. Pour finir on ajoute les amandes et les pistaches préalablement torréfier 5min (un peu moins pour les pistaches) dans un four préchauffé à 200°C. Et on coule le tout dans un moule chemisé avec les feuilles d'azyme.

le matériel

Contrairement aux idées reçues le nougat blanc n'est pas plus difficile que le nougat noir. Il est certes plus long et demande surtout un petit équipement. Il faudra donc idéalement un robot pâtissier, un thermomètre et un chalumeau de cuisine si son robot n'est pas chauffant.

Apparemment ça marche très bien avec le thermomix mais on a pas pu tester cette manière de faire.

De même avec un simple robot et un sèche-cheveux c'est possible. Nous avons démarré comme cela.

nos conseils

il est important de faire coïncider la montée en température du sirop de sucre et du miel. C'est pourquoi nous démarrons à chauffer le sucre 5min avant le miel. Cependant la précision des températures n'est pas autant importante que pour le nougat noir. Mais au plus on monte en température, au plus il y a d'évaporation d'eau, au plus vite le nougat se fera par la suite.

 

Lorsque l'on chauffe le pétrin il faut faire attention de ne pas brûler le nougat. Pour vérifier on pose la main sur le bol en inox. Cela doit être très chaud mais on doit pouvoir garder la main contre. On peut également utiliser un décapeur thermique ou sèche-cheveux que l'on place à une distance de 20cm. Cela évite de garder le chalumeau à la main et de chauffer le bol avec des mouvements. 

 

Quand on verse le mélange sucre + miel on y va par petit quantité et on attend une bonne minute avant d'en remettre une autre. En une dizaine de fois environ, la totalité est versée.

test de fin

pour savoir si son nougat est prêt, il suffit d'arrêter le robot, de prendre une petite boule de nougat avec les doigts. La boulette ne doit pas coller aux doigts ou au plan de travail. Lors de ce test on refroidit le nougat et on voit ainsi à quoi il va ressembler une fois finit. On peut continuer à le faire tourner et chauffer si on veut un nougat dur cassant. Mais dans ce cas il faudra aller très vite lorsqu'on mélange les amandes.

 

Enfin on peut changer les amandes par différents fruits secs ou bien rajouter de la noix de coco.... les possibilités sont grandes...


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nougat provençal

Recette

ingrédients:

2/3 d'amandes de Provence

1/3 de miel de lavande

une ou deux cuillères à soupe de sucre

pain azyme

 

 

on torréfie les amandes 5 min dans un four préchauffé à 200°C

On monte le miel et le sucre à 155°C.

Or du feu on mélange les amandes.

Enfin on coule le tout dans un moule préalablement chemiser avec le papier azyme

 

155°C exactement

la température est la grosse difficulté de la réussite du nougat provençal. Pas assez cuit, le caramel collera aux dents et vous fera sauter les plombages en un rien de temps. Trop cuit le nougat prendra un gout amer de caramel brûlé. En plus, la température monte très vite et le temps de couper le feu et de verser les amandes vous serrez passé de 154 à 156 ou plus. C'est pourquoi, l'idéal est d'utiliser une marmite en cuivre. La chaleur est mieux réparti et donc on est plus précis avec le thermomètre. en effet, dans un autre contenant, il faudra sans cesse tourner pendant la cuisson car sinon selon ou l'on place le thermomètre il y aura de grosse différence de température. Enfin pour corser le tout il faut savoir que l'étalonnage des thermomètres varie vite de 1 à 2°C. Il faudra donc quelques tests pour arriver à sa températures idéales.

nos conseils

Pour éviter un nougat "casse dent", il faut éviter les gros morceaux de caramel entre les amandes. C'est pour cela qu'on met beaucoup d'amande. Ensuite, on concasse légèrement les amandes. Au plus les amandes sont petites, au plus les interstices de caramel seront petits. De plus, on attend qu'il refroidisse un peu avant de le verser dans le moule... On ferme le moule, on tapote dessus avec un maillet, puis on presse fort avec des serres joints pour que les amandes se collent bien entre elles et limitent les gros interstices. Enfin, on retourne le moule de temps en temps pour que le caramel englobe bien toutes les amandes et ne s'écoule pas au fond


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désinfection et botulisme

extrait guide des bonnes pratiques apicoles ITSAP
extrait guide des bonnes pratiques apicoles ITSAP

Quand on ouvre trop sa gueule, on se fait contrôler.

Jusque là rien d'inquiétant mais quand on m'explique qu'il faut désinfecter toute la chaîne et le matériel d'extraction, mettre une cloison séparant la partie extraction et la parti mise en pot à cause de la présence de carton....

Toute cette série de mesure est dû à la présence de la bactérie botulisme qui selon les mots du contrôleur est mortelle et se développe en milieu anaérobie donc dans le miel. Or elle est présente partout, sol, poussière, mur...

bref, tout doit être lessivable et désinfecté.

Je reste quand même très sceptique. C'est bien de tout désinfecter mais les hausses de miel qui sont restés des semaines dehors au vent, à la poussière... elle rentre dans la salle d'extraction et du botulisme elles en ont surement plus que le reste.

le botulisme dans le miel

J'ai quand même mener mon enquête, sur internet, auprès des ADA (qui d'ailleurs nous contrôle tous les ans) et avec mes connaissances essayer d'éclaircir tout ça.

Le miel est bactério-statique et avec un ph très acide, le botulisme ne peut pas se développer. De plus, pour être pathogène, il faut un nombre très conséquent de bactérie (million ou milliard je ne sais pas). En conclusion, il a a bel et bien des bactéries de botulisme dans le miel, comme surement beaucoup d'autres bactéries mais en aucun cas pathogène. sauf bien sur si vous tomber dans le miel la conserve très mal stérilisé de mémé.

il y a autant de chance d'attraper le botulisme en mangeant du miel qu'en respirant l'air ambiant. Pire encore, c'est en étant confronté à ces bactéries que le corps développe et entretien son appareil immunitaire

cas particulier du botulisme infantile

Le miel est à proscrire pour les nourrissons selon les différentes agences nationales de sécurité alimentaire.

Cette alerte nous vient au départ du Canada qui suite à la constations de l'augmentation de botulisme infantile s'est aperçu que beaucoup consommé du miel. Le principe de précaution est appliqué. Pourtant, apiculteurs nous nous battons pour ne pas avoir à étiqueter la mention "interdit aux enfant de moins de 1 ans".

Cette alerte, date de plus de 10 ans, et je n'ai trouvé aucune trace de test ou analyse sérieuse démontrant clairement ce fait. On est donc dans l'hypothèse basé sur le postulat que comme le tube digestif du nourrisson n'est pas mature, le botulisme du miel peut se développer. Là encore je me pose des questions....

ce que j'en pense

à force d'aseptiser notre bouffe, oui la moindre bactérie du miel, des carottes du jardin, des champignons de la forêt... sera un jour dangereuse pour les générations futures.

Le principe des vaccins (et de l'homéopathie) n'est il pas de confronter le corps aux bactéries et virus en très petite quantité ??

 

En ce qui concerne la désinfection, qui est une obligation de mon contrôleur, n'y a t'il pas un risque de retrouver des traces de toutes les merdes qui constituent les produits de désinfections homologués soit disant bio. Et de voir un jour un nouveau scandale comme il en sort tous les 6 mois avec une incompréhension du consommateur voyant des produits détergents et désinfectants dans un aliment bactério-statique....

 

 


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nettoyage miellerie

nettoyage miellerie

extracteurs, machine a désoperculer, centrifugeuse, maturateurs.... tout est sorti et nettoyé au "karcher" eau chaude.

Certes l'investissement de départ est un peu onéreux mais on s'y retrouve très vite. Tout d'abord on utilise beaucoup  moins d'eau pour nettoyer. Ensuite la pression couplé à l'eau très chaude permet de nettoyer la propolis. Enfin on est plus précis et il y a moins de risque d'envoyer des projections d'eau sur tous ce qui est moteur et qui n'aime pas trop l'eau même si c'est souvent protégé par des caches. Tout est séché avec un chiffon. Les parties extérieures peuvent être sécher avec un peu d'alcool à 90° pour enlever les traces de propolis. Aucun produit d'entretien ou savon n'est utilisé. Une fois laver, nous laissons un déshumidificateur dans la miellerie pour évacuer les derniers résidus d'eau des coins.

Nous nettoyons la miellerie une seule fois dans l'année à l'automne ou juste avant la première extraction en fin de printemps. Entre miéllée nous ne nettoyons pas la chaîne d'extraction afin d'éviter toute fermentation. En effet le miel est bactério-statique mais craint surtout l'humidité. Lors de l'extraction suivante la première pompe qui déclenche est conservée dans un seau. Le miel mélangé de deux miélllées servira à faire du candi ou de l'hydromel.

pesée mensuelle

colonie bourdonneuse
colonie bourdonneuse

Lors de cette pesée, il n'y a presque plus de couvain sur les ruchers sédentaires de Haute-Provence et encore 1 ou 2 cadres de couvain sur les ruchers transhumés en basse Provence.

Les températures étant fraiches on ouvrira une ruche que si cela est nécessaire. Les 2 indicateurs sont la planche d'envol et la perte de poids. Une perte de poids d'environ 1 ou 2kg est tout à fait normal... 3kg c'est un peu beaucoup et en fonction des réserves nous nourrissons avec un sirop de sucre concentré à 75%. Encore une fois ce nourrissement "anormal" concerne des souches non adaptés à notre écotype et qui sans ce nourrissement ne passeraient pas l'hiver mais on fait avec. A partir de 4kg, on scrute la planche d'envol. Soit on  constate des petits mâles, la colonie est bourdonneuse et donc enlevée du rucher. Soit les entrées et sorties sont faibles par rapport aux autres ruches et la colonie est petite, dans ce cas là on partitionne sur 6 ou 7 cadres au total en enlevant les cadres vides

chez le cirier

l'année dernière plusieurs scandales ont éclaté aux sujet de la cire... Nous n'avons pas été concerné dans le sud de la France mais nous nous sommes penchés sur le problème cette année en allant à la rencontre des ciriers pour connaitre leur méthode de travail.

Nous avons de la chance d'avoir beaucoup de cire et on peut donc faire faire les cires gaufrées avec notre propre cire.

Le célèbre ickowicz chez qui nous nous servons travaille très bien. Il n'utilise pas de savon au moment du gauffrage pour pas que la cire ne colle sur les rouleaux. Savon qui est de qualité alimentaire mais pour qui ? l'homme mais les abeilles dans tout ça ? nous avons demandé la composition et personne n'a su dire autre chose que tous les ciriers utilisent le même. Bref, un intrant de plus qu'Ickowicz n'a pas en jouant sur la température très froide des rouleaux. Cependant afin d'éviter toute contamination pathogène la cire est stérilisée dans un bain à 120°C. Or la cire est un corps vivant et cette très haute température "casse" la longue chaîne carbonnée et fait perdre de ses propriétés. Nous nous sommes donc tourné vers un nouveau cirier désinfectant la chaîne à la flamme et non la cire que nous lui fournissons.

transhumer ou non

Certains ruchers, du fait de la sécheresse, n'ont toujours pas été transhumé.

Cependant quand on voit le romarin qui jaunit voir roussit on peut se demander s'il est opportun de descendre les ruches.

Personnellement je pense que certains pans de colline sont brûlés. Il y a eu en basse Provence deux années de sécheresse successive. L'an dernier le cyste et l'ajonc sont ceux qui ont le plus souffert mais il semble que cette année ce soit le tour du romarin. Certes les abeilles trouveront quelques pieds pour bricoler et se développer mais il ne faudra pas s'attendre à une miéllée. La nature est tellement surprenante alors nous transhumerons tout de même les ruches et qui vivra verra. Une plante meurt mais une autre prendra sans doute le relais. Mais nous serons quand même très attentif au développement printanier et n'hésiterons pas à remonter les ruches si elles se développeront pas comme à l'habitude. Si ce que je pense venait à se vérifier, certains ruchers au milieu de la garrigue et du romarin ne serait plus transhumés et/ou d'autres emplacements seraient chercher.


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propolis

teinture alcoolique de propolis

Pour satisfaire une demande de plus en plus croissante, nous nous sommes lancés cette années dans la confection de teinture mère de propolis.

Nous avons fait ce choix en nous appuyant sur l'excellent ouvrage du Docteur Yves-Donadieu. En effet la propolis contenant des principes actifs exclusivement solubles dans l'alcool et d'autres exclusivement solubles dans l'eau, l'extrait le plus efficace est obtenu par dissolution dans de l'alcool à 70°.

Nous continuons nos expérimentation afin d'élargir une gamme de produit comme des pommades par exemple.

la récolte

nous prélevons la propolis par grattage des cadres de hausse. Ainsi nous avons de la propolis "fraîche" de l'année. nous sommes en conventionnel et les grilles à propolis placées à l'automne n'est donc pas possible pour un souci de qualité.

la dissolution

La propolis est dissoute dans de l'alcool à l'abri de la lumière pendant plusieurs semaines.

Nous avons environ 200-300g pour 1kg d'alcool. On peut très vite constater la teinture alcoolique en partie supérieur et tout ce qui est "impureté" dans la phase inférieure.

20 ou 100ml en spray ou en goutteur

Nous n'avons pas trouver de flacon de 50ml en spray. Nous avons donc des flacons goutteurs de 20ml.

Nous ne sommes pas des docteurs ou pharmaciens, il nous est donc interdit de prescrire pour tel ou tel usage la propolis. Mais nous l'utilisons pour divers maux et cela fonctionne très très bien


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travaux d'octobre en apiculture

travaux à l'atelier

En octobre les travaux aux ruches sont limités à de la surveillance principalement.

Certes, il nous reste quelques transhumances à effectuer mais nous attendons la pluie qui se fait toujours aussi attendre. En effet, la côte bleu et le sud Luberon sont particulièrement sec cette année et les fleurs se font rares. à l'inverse, la Haute Provence a pu profiter de quelques minces pluies et avec les températures très douces, les colonies y sont mieux qu'en bas.

réparation, grattage, désinfection....

Octobre et novembre sont consacrés principalement à la remise en état du matériel.

Notre matériel est en bois ce qui a pour avantage d'être facilement réparable. Nous changeons toutes les parties étant abimées ou pourries par les champignons et l'humidité. Mais le bois n'est pas éternel. Nous achetons tous les ans environs 5% de matériel neuf. Il faut donc monter, marquer et peindre le matériel que nous achetons et/ou fabriquons.

Des colonies sont mortes toutes l'années, environ 17% pour 2017. Le matériel rentré à l'atelier est gratté, puis désinfecter à la flamme et enfin réparer et repeint. Nous utilisons du thermopeint pour cela. Comme nous peignons que l'extérieur, le matériel est beaucoup moins résistant qu'avec de la cire microcristalline mais le pouvoir isolant notamment contre les rayons du soleil en été n'est pas négligeable en Provence.

visite de control

un gros mois après la dernière récolte, toutes les ruches sont à nouveau pesées. Leur consommation, l'activité sur la planche d'envol et les rentrées de pollen nous renseigne sur ce qui se passe dans les ruches.

Malgré le manque de pluie, les colonies ont trouvé du pollen et on doublé leur surface de couvain. Fin septembre et début octobre ayant été très chaud, cette surface de couvain a vraisemblablement encore grossit. J'aime bien, à chaque fois que je vais aux ruches, prendre une ruche témoin, qui me parait être la moyenne du  rucher et ouvrir afin de vérifier les observations extérieures. Au fil des années cela donne des connaissances qui évite bon nombre d'ouverture inutile par la suite et permet d'anticiper certaines de nos actions.

En fermant l'entrée 20s on peut compter facilement le nombre d'abeille arrivant avec du pollen. Ici une dizaine, soit une abeille toutes les 2s..... l'élevage a bien repris....

fonte de la cire d'opercule

La cire d'opercule provenant des différentes récoltes est stockée dans des sacs en toile de jute.

Elle est fondue avec de l'eau, à feu doux, dans une chaudière.

Le mélange est transvidé dans des gamates légèrement évasées pour faciliter le démoulage.

En refroidissant lentement toute la nuit, la cire plus légère remontera en surface et les impuretés, propolis, miel et eau resteront au fond. Il ne faudra pas oublier de mettre un peu d'eau pour éviter que le pain ne colle à la gamate. Et d'isoler les gamates pour un refroidissement lent sinon le pain se craquellera et pourra casser lors du transport chez le cirier.


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nourrissement hivernal

consommation des ruches

démarrage printanier

la saison a bel et bien démarré en basse Provence. Les amandiers sont en pleine floraison.

la saison est encore en avance cette année. L'automne chaud et pluvieux a permis d'hiverner des belles colonies. L'hiver a été très court soit 3 semaines en janvier de grand froid. Les températures de février sont déjà bien en dessus des normales depuis quelques dizaines de jours. Il ne faudra pas être en retard pour les visites de printemps car les colonies sont déjà bien populeuses. Au plus tôt la visite est faite, au plus les colonies sont petites, au plus c'est facile et rapide. Toutefois il faudra attendre que le thermomètre affiche des températures supérieure à 20°C. Il y a donc un compromis a trouver et qui n'est pas toujours évident selon les années.


surveillance poids des ruches

La consommation était de l'ordre de 1 à 2kg par mois jusqu'à présent.

Avec les premières floraison de noisetiers, amandiers, romarin.... apportant principalement du pollen, la ponte s'accentue. Les colonies consomment environ 1kg par semaine alors que la nature ne produit que très peu de nectar. Mais certaines souches très pondeuses peuvent aller jusqu'à 300g par jour...

 

Nous surveillons donc beaucoup la météo et les possibles retour de froid. Les colonies démarrant très tôt étant déjà sur 6 cadres de couvain n'ont que 4 cadres de provisions avec ceux de rive souvent bien entamés. 15 jours de pluie ou de froid arrivée soudain engendre une augmentation de la consommation et les colonies se retrouve dans l'obligation, dans un souci de survie, de diminuer ou stopper la ponte voir manger les larves. Nous intervenons et nourrissons afin d'éviter cela et permettre aux colonies de continuer à prospérer et d'arriver populeuses sur la miellée de lavande.

C'est pourquoi, la encore nous préférons des races ou souche qui démarrent plus "piano" et vont donc plus "sano". Mais les colonies démarrant très tôt et flirtant avec la carence, étant très populeuse, ont l'avantage d'avoir plus de chance de récolter du romarin et/ou de l'acacia.

 

Je compare souvent le nourrissement à l'arrosage du potager. Pas indispensable pour la survie, sauf en cas de longue période de mauvais temps, mais permettant d'avoir de belle colonie...

 

Nous nourrissons soit au candi soit au sirop concentré en sucre de betterave en fonction des températures.

Le sirop est stocké tout proche du nid a couvain mais les petites colonies ne sont pas sur de le prendre comme il faut. De plus il peut provoquer pillage. C'est pourquoi il est important de repérer toutes les colonies défaillantes avant.

 

 

De plus chaque intervention sur les ruches a une conséquence qu'il faut savoir mesurer. Même si ce n'est pas du sirop de stimulation, le sirop concentré continue a développé la colonie. Une colonie non nourri, voyant ses provisions réduire, diminuerai sa ponte. Or nous sommes toujours en hiver et la miellée de romarin est encore loin. Nous essayons donc de respecter une courbe naturelle de poids de ruche. Je dis essayer car nous normalisons alors que chaque ruche en fonction de sa reine a un comportement différent. Au final, Les ruches doivent peser de moins en moins lourd car le miel est remplacé par du couvain plus léger.

nourrir ou pas nourrir

Beaucoup se demande pourquoi l'apiculture d'aujourd'hui nourri autant.

 

Tout d'abord les colonies consomment plus qu'avant. Les reines pondent plus qu'avant pour compenser les pertes engendrées par varroa, la pollution.... et ces abeilles qui ne naitront pas ou mourrons très vites ont été élevé par une bouillie larvaire fabriquée par du miel et du pollen. Il y a qu'a voir le nombre d'abeille morte devant les ruches alors qu'on sait qu'une vieille abeille comme un chien va mourrir très loin de sa ruche.

Ensuite certaines souches d'abeille importées ou croisées se révèlent être d'excellentes productrices et éleveuses mais très, voir trop gourmandes pour notre écotype méditerranéen.

 

Toutefois, nous ne nourrissons pas toutes nos colonies. Un bon tiers, probablement de la noire provençale, plus ou moins résistante au varroa, n'est quasiment jamais nourri. Un autre tiers est nourri dans la proportion d'environ 4kg par an. Sans ce nourrissement la colonie vivrait sans problème mais produirait beaucoup moins de miel. Enfin un dernier tiers est nourri sans quoi les colonies ne passerait pas l'hiver ou les grandes périodes de sécheresse et retour de froid printanier. Malgré leur défaut nous ne changeons pas les reines. La diversité génétique est pour nous un atout. Malgré ça nous essayons au maximum de sélectionner, élever et multiplier des souches plutôt noire provençale afin d'avoir un cheptel adapté et peu gourmand.

 

 

observations des ruches

Avec le candi apporté le mois dernier. On peut constater différent cas de figures.

La quantité restante renseigne sur la force de la colonie. Ici un pain de 2kg et voilà ce qu'il en reste un mois après.

La quantité doit être comparée. En fonction des températures et des années elles ira plus ou moins vite mais on sera quelles sont les belles ruches, les moyennes et les petites et dans quelle proportion.

la manière dont il est mangé. Ici on constate des petits trous avec comme du sucre en poudre tout autour. Les colonies petites, malades, bourdoneuses ou les vieilles reines mangent le candi ainsi.

Un pain quasiment intacte. Si la température est correcte. Il ne faut pas hésiter à ouvrir la ruche. Ici une toute petite colonie n'ayant plus de ponte. Afin d'éviter un pillage certain nous l'avons enlevé du rucher. Parfois nous partitionnons et retournons le candi sur les têtes de cadres car ces colonies n'ont pas la force de monter le chercher.


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dépistage varroase

controle varroase

comptage varroa
comptage varroa

comptage varroa

En ce début février, nous insérons sur le plancher du fond de ruche un papier. Ce papier est glacé sur une face ce qui nous permet d'appliquer une couche de saindoux. Sur cette graisse les varroas qui tombent vont se coller sur le papier.

Nous répétons l'opération plusieurs fois. L'idéal est de couvrir la période de couvain operculé soit 12 jours. Comme nous avons beaucoup de ruche, nous effectuons que 4 passages afin d'avoir une idée le plus fiable possible de la présence respectable ou non du parasite.

 

Vous pouvez utiliser l'acide oxalique, le tactik... ou tout simplement compter les chutes naturelles du varroa.

 

Nous utilisons des papiers mais certains fond de ruche sont équipés de plaque en plastique. On peut également se fabriquer ces plaques afin d'éviter de gaspiller du papier. Dans ces cas là, on nettoie la plaque directement au rucher et on applique de la margarine ou autre graisse.

 


lecture fond de ruche

Voici différents cas que nous retrouvons lorsque nous tirons 3 jours après les papiers (24h ou 2 jours après sont possibles)

cette première photo montre un papier d'une belle ruche nettoyeuse. Bien sur il y a des débris (tombés récemment) mais vous pouvez répéter l'opération il n'y en aura jamais plus. De plus lorsqu'on tire les papiers on a plusieurs abeilles dessus qui se sont envolées.

Sur cette deuxième, on voit clairement des abeilles mortes atrophiées ou aux ailes déformées symptomatique d'une présence importante du varroa.

Sur cette photo, les cercles verts représentes des traces de déjection des abeilles. En petite quantité comme ici il n'y a rien d'alarmant mais parfois on peut en dénombrer beaucoup plus. C'est souvent le signe d'une petite colonie mais attention à la nosémose. Une colonie dérangée alors qu'il fait froid présente également ces symptomes. Peut être un troupeau de mouton ou de sanglier est passé, une branche ou des pignes de pin tape sur le toit....

Les cercles rouges entourent des déjections de fausse teigne. La colonie en se développant va surement la tuer.

Ici la colonie est bourdonneuse. Tout d'abord il y a des mâles petits de la taille d'une abeille. Ensuite les gros débris ressemblant à des pastilles sont en fait l'opercule découpée lors de la naissance des mâles. Les abeilles naissantes déchiquètent en petit morceau l'opercule. on peut également constater chez les colonies bourdonneuses qu'elles sont petites, moins nettoyeuses, avec des larves mortes mais c'est pas systématique.

Ici la colonie est petite. Le papier qui fait la taille du fond n'est occupé que par 2 x 1/3 d'intercadre. De plus, la graisse brille sur le reste du papier alors qu'une belle ruche, a force de nettoyer les débris, fait disparaitre le brillant de la graisse.

Les cercles rouges entourent des écailles de cire. Des jeunes abeilles cirières sont présentes. La colonie a donc repris la ponte depuis un bon mois et semble dynamique. Si la température le permet, ouvrir la ruche et compter rapidement les cadres de couvain pour savoir approximativement la date de visite de printemps.

Les cercles rouges sont des écailles de loque européenne. De plus la colonie est petite. Il faudra vite intervenir. Personnellement j'aime bien essayer de les sauver en bloquant la ponte dans un premier temps pour qu'elle nettoie puis en changeant la reine lorsque le moment le permet.

une colonie très infectée de mycose. L'abeille noire est sensible a ce champignon. Il ne faudra pas s'alarmer de quelques mycoses de couleur blanches mais dans ce cas, l'infestation est importante. Nous effecturons un peu les mêmes opérations de sauvetage que pour les loques européenne.

ruche fond grillagé vs plein

Nous utilisons sur l'exploitation des fonds pleins.

il y a des avantages....

Tout d'abord le cout à l'achat ou la facilité à la fabrication. Ensuite l'entretien lorsqu'il faut gratter puis désinfecter à la flamme. Enfin, les fonds de ruche pleins obligent les colonies à être nettoyeuses. Une colonie non nettoyeuse va accumuler des débris qui sont source de virus ou parasite, capte l'humidité.... Une sélection naturelle s'opère et une colonie n'ayant pas un comportement hygiénique ne se fait jamais très vieille. Grace à ces fonds et à une sélection massale, je pense que notre cheptel est plutôt sain avec des colonies relativement bonnes nettoyeuses. Ce critère est aujourd'hui un des critères (après la production bien sûr) les plus recherché en apiculture.

 

Les inconvénients...

Ou plutôt les avantages des fonds grillagés sont tout d'abord que la lecture de la chute des varroas est plus fiable car la plaque située dessous le grillage n'est pas nettoyée. Ensuite, un varroa, pas forcément mort, chutera à l'extérieur de la ruche (je ne sais pas s'il arrivera a revenir dans la ruche).

 

En ce qui concerne l'argument de l'aération, je suis beaucoup plus partagé.

beaucoup pensent que le fond grillagé permet l'évacuation de l'humidité générer par la vapeur d'eau dégagé par la colonie. Mais l'air humide monte, l'aération doit être en haut de la ruche et non en bas. Je consacrerai un article entier car il y a beaucoup à dire et expliquer sur ce sujet et nous expérimentons actuellement afin d'essayer de recréer une aération dans les ruches un peu comme la VMC de notre maison

conseil apicole

cette technique est à utiliser autant de fois que voulue.

Elle permet de renseigner sur l'état de la colonie a des périodes ou l'ouverture est à proscrire. En octobre/novembre, elle permet de savoir la taille de la colonie partant en hivernage, s'il faut partitioner la ruche, la réunir... elle permet de renseigner sur la présence de varroa en quantité supportable pour la colonie, sur l'état sanitaire....

 

Il ne faut pas hésiter à multiplier cette opération ou la renouveler. Cela élimine les doutes et donne une image plus fiable de ce qui se passe en l'intérieur de la ruche.

 

Il faut également comparer les résultats entre les ruches afin de repérer ce qui semble être "anormal".

 

Ne pas hésiter à ouvrir une ruche afin d'expliquer et comprendre ce que l'on observe. Même si j'ai di qu'il fallait limiter les ouvertures surtout a certaine période, parfois une ouverture donnera tellement de connaissance qu'elle permettra par la suite d'éviter bon nombre d'ouverture de ruche.

varroas
varroas

Le varroa est de la taille du débris mais en avec l'expérience on le repère facilement à sa couleur un peu marron.

 

Généralement, à l'automne nous partitionnons, supprimons ou réunissons les colonies petites, loqueuses ou mycosées.

Au printemps, nous tentons plus souvent de les sauver en créant un blocage de ponte. Nous partitionnons la colonie dans un premier temps puis nous apportons du sirop de nourrissement en augmentant progressivement les quantités. Enfin lorsque la période d'élevage a démarré nous changeons la reine.

Il est important de repérer ces colonies afin de leur éviter de mourrir bien sûr mais éviter les pillages et propagation de maladie au sein de son rucher.


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surveillance poids

surveillance des ruchers

pesée des ruches

En janvier, les interventions sur les ruches ne sont pas fréquentes.

En ce qui nous concerne, elles se limitent à des pesées régulières afin d'estimer les provisions restantes. Une colonie qui a toujours de la nourriture en abondance est une colonie qui prospère continuellement et arrive donc très populeuse sur la lavande.

 

En pesant régulièrement les ruches et avec l'expérience des années passées on sait que chez nous en Provence avec notre race d'abeille noire provençale, une ruche doit avoir environ 14kg de provision fin aout après la récolte de miel de lavande. Elles perdent environ 1-2kg/mois jusqu'a l'arrivée de la première miellée de romarin en avril. 

 

en janvier une colonie de notre cheptel doit avoir minimum 10kg de provision. Malgré une grande partie de colonie non nourrie, certaines souches consomment beaucoup plus que prévu et sans nourrissement ne se développeraient pas idéalement voir pourraient mourrir de faim. Ces souches provenant du brassage naturel ont été exporté pour leur qualité de productrice mais ne sont pas adapté à notre écotype provençal. 

 

Nous complétons le poids avec du candi au miel.

 


la pesée de ruche

Nous pesons la ruche uniquement par l'arrière avec un peson utilisé en pêche. Le poids affiché doit être multiplié par 2 auquel on soustrait 2 du à l'avancé du plancher d'envol.

Concrètement en soulevant de quelques centimètres une ruche relativement de niveau si on obtient 16kg cela nous donne 16x2-2 = 30kg.

Ensuite, on soustrait le poids de la ruche (18kg pour les nôtres) et des abeilles (2kg environ) et on peut évaluer les provisions grosso modo à 10kg de miel.

Ce poids n'est pas précis au kilo près car les vieilles cires noires sont plus lourdes, la colonie peut avoir stocké du pollen sous le miel, une ruche penchant vers l'avant sera plus légère que la réalité et inversement.... mais nous flirtons jamais avec la limite.

janvier est un mois froid avec peu de couvain, la consommation est donc faible c'est pourquoi on est plus dans de la surveillance

 

le candi au miel

Nous fabriquons la plupart du temps notre propre candi.

dans un futur article j'expliquerai comment le faire.

Certes ça prend du temps et il n'y a aucun gain financier par rapport à l'achat de candi dans le commerce mais l'intérêt est important.

tout d'abord le candi maison avec ajout de miel est plus attractif pour les abeilles. Cela nous permet de nourrir en déposant le pain de candi directement dans le nourrisseur sans ouvrir la ruche. Le célèbre apifonda que tous achètent oblige les apiculteurs à retourner les nourrisseurs pour déposer le pain directement sur les cadres. Dans le nourrisseur seul les très belles ruches monteraient le manger. Cela représente un travail pénible supplémentaire pour l'apiculteur et un dérangement pour la colonie.

Ensuite, ce pain qui se trouve dans le nourrisseur fournira une information sur l'état de la colonie lorsqu'un mois plus tard on constatera la manière dont il  a été mangé.

 

conseils apicoles

Au moins on ouvre et dérange une colonie d'abeille et au mieux elle se porte.

Toutefois nous avons besoin de savoir ce qu'il se passe précisément pour intervenir avec l'action adéquate, à savoir nourrir, poser la hausse, stimuler, transhumer....

C'est pourquoi il faut être très observateur sur tout ce qui peut nous apporter des informations sur l'état de nos ruches sans les ouvrir.

le poids, la manière de manger le candi ou encore l'évolution du poids sont les premiers indicateurs.


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