janvier

état des lieux 2024

visite de printemps toujours plus précoces

Nous avons profité de la douceur printanière de janvier pour visiter nos ruchers transhumants se situant dans les Bouches du Rhône.

 

Sans surprise, les colonies sont déjà très développées avec déjà des hausses posées en ce début février.

 

En effet, l'hiver a été particulièrement doux et dans ce département la présence importantes de fleurs comme le romarin ou la fausse roquette ont tendance à développer très tôt les colonies. Ceci est beaucoup moins marqué en Haute-Provence ou malgré les semaines très chaudes, il n'y a pas beaucoup de fleurs notamment pollinifères permettant aux colonies d'augmenter rapidement la ponte.

bilan mitigé

D'un côté il y a la mortalité qui est largement supérieure aux années précédentes.... de l'ordre de 20%, non valeurs comprises, là ou habituellement nous sommes à guère plus de 10%.

 

D'un autre côté, les colonies en vie qu'elles soient grosses ou très petites, jeunes ou vieilles reines... ont toutes de jolies couvains, bien compacts. La floraison importante du romarin et nos interventions automnales y sont surement pour beaucoup.

 

En effet, lors du retrait des lanières, nous avons constaté très rapidement une présence importante du parasite varroa. On sait depuis quelques années que les médicaments conventionnels à base d'amitraz fonctionnent moins bien mais cette année a été particulièrement impressionnante. Les ruchers traités exclusivement à l'Acide Oxalique depuis 3 ans n'avaient aucun souci particulier. On a donc agit dans l'urgence car beaucoup de colonies étaient à la fois très petites et très infestées. Nous avons réduit le volume parfois jusqu'à seulement 3 cadres Langstroth, distribué des pâtes protéinées et n'avons pas attendu fin décembre pour traiter à l'acide oxalique.

ralentir le développement des colonies

 

saison très précoce signifie aussi méfiance envers d'éventuels coup de froid. Certes ils sont guère violents sur le pourtour méditerranéen mais plusieurs techniques nous permettent d'y faire face.

- insertion de deux cires gauffrées de chaque côté du couvain. Cela limite l'expansion de la colonie car il faut d'abord bâtir. Mais voilà, plus de 7°c au dessus des normales de saison et un romarin qui a miellée pendant 2 semaines ont fait que les belles colonies ont bâti ça en un rien de temps.

- On aurait pu placer des trappes à pollen pour encore ralentir les colonies au vue de la météo annonçant un février de saison mais nous avons décider de mettre les premières hausses.

- intervertir une colonie forte et une colonie faible pour intervertir les butineuses et accélérer le développement des très petites et repousser la pose des hausses des colonies fortes.

- redistribuer des cadres de couvain naissant aux ruches moins développées.

 

Bref, il existe surement bien d'autres méthodes et aucune n'est parfaite avec des avantages et inconvénients et chacune doit être bien maitrisée à cette période de l'année... intervertir des butineuses c'est engendrer plus guère de rentrée de pollen pour des colonies ayant beaucoup à élever, redistribuer du couvain naissant avec des températures nocturnes basses et les risques de transmission de maladie.... 

un romarin qui fleurit l'hiver

Les principales floraisons du romarin sont en théorie à l'automne, en novembre, et au printemps, en avril.

Mais depuis quelques années, avec les grosses sécheresses printanière et estivale, les tardifs orages et épisodes méditerranéens, j'ai le sentiment que la floraison automnale se décale à janvier et celle d'avril s'avance à février/mars.

Au final cette année avec les pluies relativement importantes fin d'automne le romarin est à la fois très fleuri et encore beaucoup en bouton. Cela laisse présager une belle et longue floraison. Cependant pour avoir une belle miellée il faut de la chaleur. En fleurissant en février voir mars sur les secteurs plus tardifs, faudra un mois bien au dessus des normales de saison. De plus, beaucoup de colonies n'auront pas encore la hausse. Pour faire des essaims ça ira mais pour faire une récolte c'est une autre histoire. Mais bon avec dame nature rien n'est prévisible...

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