"stratégies" des colonies face aux miellées

Après avoir jeté un rapide coup d'oeil aux premières hausses posées il y a 3-4 semaines, le constat est souvent bien différent d'une ruche à l'autre.

Certaines ont déjà rempli presqu'une hausse Langstroth de miel alors que d'autres sont montées en hausse pondre 6 à 8 cadres de couvain.

Les colonies ne réagissent donc pas du tout de la même façon lors des miellées notamment printanière. Habituellement, lors de la miellée de romarin, la part de ruche pondant peu et préférant amasser du miel est faible par rapport aux colonies préférant utiliser la miellée pour, dans un premier temps, augmenter sa population. 

Cette année, la tendance semble être inversée. On ne fera peut être pas autant d'essaim qu'espérer. On aura, par contre, du miel pour tenir jusqu'à la miellée de lavande et affronter un éventuel coup de froid ou sécheresse. 

 

Une des hypothèse est que selon moi il n'y a pas assez de fleurs pollinifères pour permettre aux colonies de pondre une quinzaine de cadres Langstroth de couvain. En effet, le romarin est faiblement pollinifère mais plutôt nectarifère. De plus, sa floraison est très précoce cette année en comparaison des autres plantes comme les amandiers, le buis ou les pissenlits. Habituellement, la floraison du romarin intervient pendant le pic de floraison printanière. Mais cette année la floraison a commencé avant même les amandiers et est surement déjà sur la fin. Le mistral, très fréquent, a peut être aussi joué son rôle en séchant la couche supérieure et limitant le nombre de fleur.

 

Chaque saison est différente et a sa part d'adaptation. Sur ces ruches pleines de romarin, nous avons prélevé quelques cadres de miel et introduit des cadres vides pour permettre la ponte. Avec l'arrivée du pic floral et du très pollinifère cyste, les cadres seront vraisemblablement pondues la semaine prochaine. Nous pourrons faire alors nos essaims, tout en gardant des ruches productives.

 

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